Se cacher et attendre
#9 of Ryan
Ryan cherche un lieu où se cacher. Comme il n'est pas revenu sur ses pas pour éviter que le taureau ne le retrouve trop facilement, il ne connaît pas du tout le chemin. En plus, à 9h du matin avec quelqu'un sur son dos, il ne passera pas longtemps inaperçu. Heureusement, il n'y a personne dans la rue pour l'instant. Mais pour combien de temps ? Les maisons autour de lui sont peut-être en piteux état, mais elles sont occupées. Il voit bien quelques bosquets au bout de la rue, mais ça ne suffira pas pour les cacher du soleil. Malheureusement il n'a pas de meilleure idée pour le moment, alors il s'y dirige malgré tout.
En arrivant là-bas -- péniblement avec le poids de Kayla en plus sur ses épaules --, il se rend compte qu'il avait mal jugé. Maintenant qu'il n'y a plus de maisons dans son champ de vision, on dirait plus l'entrée d'un petit bois qu'un bosquet.
À côté de la dernière maison de la rangée, une vielle maison recouverte par le lierre et peu entretenue -- des trous dans le toit en témoignent --, on peut voir une petite plaque de verdure et quelques buissons. À première vue, comme la maison suivante n'est qu'à une trentaine de mètres, on penserait que ce n'est qu'un petit jardin ou un terrain abandonné. Mais quand on s'approche, on voit en fait que le "jardin" continue derrière les deux maisons, et même loin derrière. De là où il est, Ryan n'en voit pas la fin. La rue dans laquelle il se trouve est en bordure de la ville, tout près de la rivière.
Quand il voit ça, il se félicite d'avoir choisi cette rue et pas une autre en se sauvant. C'était un coup de chance, mais grâce à ça, il n'aura peut-être pas trop difficile de se cacher le temps que le soleil se couche. À ce moment là... on verra. En tout cas, le taureau n'essayera pas de les attaquer en pleine nuit. Il serait fou de s'y essayer. Ryan a des frissons dans le dos rien qu'à se rappeler la première fois qu'il a rencontré la vampire. Le taureau n'aurait aucune chance...
En pensant à ça, il se surprend à s'inquiéter pour elle. Il espère qu'elle n'est pas gravement blessée. Il aimerait bien regarder à ses blessures, mais il doit d'abord chercher un lieu où s'installer.
Au même moment, le taureau est toujours en train d'essayer de retrouver sa trace. Lors de l'arrivée de la police, il a dû s'éclipser sans se faire voir. Mais que Diable venaient-ils faire ici ? À cause d'eux, il n'a pas pu suivre la vampire et son serviteur. On aurait pu penser qu'un honnête citoyen comme lui n'aurait pas à craindre les forces de l'ordre, bien au contraire, mais ça ne marche malheureusement pas comme ça.
Il a déjà eu affaire à eux il y a longtemps pour avoir éradiqué un autre monstre. Encore un vampire, justement, mais celui-là était un loup. Malgré sa parole et toutes les preuves qu'il avait pu récolter durant ses investigations, la police ne voulait pas le disculper. Ils ont même voulu le mettre en prison ! Quand il a compris qu'eux aussi étaient corrompus, il a préféré fuir. Ce n'était pas un geste glorieux, mais seul contre tous son combat n'aurait pas fait avancer les choses. Et puis, il compte s'en occuper un jour. Il veut d'abord exterminer les vrais monstres pour être sûr qu'ils n'aillent pas les aider au moment le plus inopportun, mais il se chargera de ces corrompus après, même s'il doit y passer sa vie. C'est une promesse qu'il s'est fait.
Mais pour en revenir à ce qui se passe maintenant, Marco est ennuyé. Comme il n'a pas pu les suivre, il est retourné sur ses pas, là d'où venait le kangourou. Après tout, il est très probable qu'il essaye de rentrer chez lui. Comme il ne sait pas exactement où il vit -- il n'a pas pu les suivre jusqu'au bout hier --, il espérait les retrouver sur le pont. Mais à première vue, ils ont choisi une autre direction, ou alors ne sont pas encore arrivés. Ça fait déjà dix bonnes minutes qu'il attend en embuscade, ils ne viendront sûrement plus maintenant.
Heureusement pour lui, il fait jour et la nuit n'est pas près de tomber. Ces créatures démoniaques deviennent ridiculement faibles de la journée. Il se souvient d'un combat qu'il a dû mener de nuit, et c'était autrement plus difficile ! Mais même à ce moment, elles ne sont pas invincibles : un pieu bien planté dans le cur, et elles ne se relèvent pas. Même avec le peu d'expérience qu'il a, il peut déjà dire qu'il est doué pour ça : il n'a encore jamais raté un vampire avec son pieu.
Puisqu'il n'a pas d'autre solution, il se met à nouveau à leur recherche. Et dire qu'il avait le serviteur à portée de patte il y a seulement deux jours... Dommage qu'il n'ait pas su lire dans son jeu ! Mais ce n'est pas bien grave ; il sait plus ou moins où il habite, donc, dans le pire des cas, il pourra toujours chercher de ce côté là...
De son côté, Ryan s'est enfoncé un peu plus entre les arbres. Ici il fait beaucoup plus sombre, et on ne sait pas le voir de l'extérieur. Ce qu'il pensait d'abord être un bosquet, puis un petit bois, s'avère en fin de compte beaucoup plus grand qu'il ne l'imaginait. Comme il n'y a pas beaucoup de fermes en activité autour de la ville, ils ont laissé de grandes zones boisées. C'est une aubaine pour eux deux !
Maintenant à l'abri des regards, il peut enfin s'occuper de celle qui l'a sauvé. Il la dépose doucement sous l'ombre d'un arbre particulièrement feuillu, le temps de voir à ses blessures. Elle ne s'est pas réveillée de tout le trajet, mais respire encore, d'un souffle régulier. Peut-être que c'est juste en réaction au soleil, pour éviter qu'une telle quantité de lumière ne la tue ? Comme il n'en connaît de toute façon pas assez sur les vampires pour faire quoi que ce soit à ce niveau là, il regarde plutôt à sa tête. Quand ils sont tombés tantôt, elle avait atterri tête première et c'était blessée au niveau du front. Le sang y est maintenant à moitié coagulé, et il se rend compte que c'est nettement moins grave que ce qu'il n'avait imaginé. C'est très superficiel et la blessure s'est déjà refermée d'elle-même.
Au moins une bonne nouvelle aujourd'hui. Rassuré, il s'assied à côté de la chauve-souris et réfléchi à ce qu'il va faire.
Petit à petit, Kayla commence à reprendre conscience. Elle a les idées un peu floues, et ne sait même pas où elle est. Puis, après avoir regardé un peu autour d'elle malgré son mal de tête, elle se rend compte qu'elle ne connaît pas cet endroit. Et elle n'est pas seule. Un kangourou est allongé à quelques pas d'elle, en train de dormir, on dirait. En un éclair, ça lui revient : elle reconnaît le kangourou et se rappelle d'un taureau qui a failli la tuer, puis d'une chute qui a mal tourné. Mais que fait-elle ici ? Si c'est le taureau qui l'avait attrapée, elle serait morte, elle n'en doute pas après avoir vu ses yeux de fou furieux fanatique. Est-ce que c'est le kangourou qui l'aurait amené jusqu'ici, alors ? Pourquoi ? Elle se demande plus que jamais quelles raisons il avait de la suivre.
Elle essaye de se relever sans faire de bruit, mais sa patte arrière lui fait atrocement mal. Elle y regarde un peu et voit qu'elle n'est pas cassée, c'est déjà ça. Par contre, s'envoler sans se faire remarquer va être beaucoup plus difficile dans ces conditions. Elle vérifie rapidement si elle a toujours le contrôle de tous ses membres et si elle n'a rien d'autre, et se rend vite compte que c'est sa patte qui a pris le gros du choc. Ou alors peut-être sa tête, vu son état... Elle n'a que quelques égratignures partout ailleurs, mais remarque un morceau de tissu sur sa tête en y passant la patte. À tâtons, elle regarde jusqu'où il va : il a été appliqué tout autour de sa tête. Il est un peu sec et rigide à certains endroits, ce qui lui fait supposer que celui qui a appliqué ce pansement artisanal voulait arrêter un saignement.
En regardant le kangourou, elle est impressionnée. Elle avait déjà été surprise quand elle l'avait vu revenir et chercher à la retrouver après l'incident, mais ce n'est rien à côté de ce qui vient de se passer. Elle aurait pourtant juré qu'un citadin de sa trempe, dessinateur de surcroît, n'aurait jamais eu ce courage. Elle le trouvait amusant, parfois même mignon, mais elle se rend compte qu'elle l'avait grandement sous-estimé. Il l'a sauvée... Elle ne sait pas encore exactement ce qui s'est passé, mais ça au moins est sûr. Et pour elle qui n'a pas l'habitude de recevoir d'aide de la part des autres, c'est un sentiment étrange.
Tout à coup, elle se demande si lui aussi est blessé, mais n'ose pas aller vérifier. S'il se réveillait, que dirait-elle ? Elle ne pense même plus à se sauver, mais ne sait pas que faire pour autant. C'est une situation qui lui échappe. C'est presqu'effrayant, mais elle est tellement curieuse au sujet du kangourou qu'elle est prête à rester.
Il va bien falloir lui parler tôt ou tard... Mais elle n'est pas prête à aller le réveiller pour autant. Elle se sent idiote à penser comme ça, mais elle n'y peut rien. Soit ! Elle attendra. Elle essaye de ne pas penser à ce qu'ils pourraient se dire ou faire, mais c'est difficile. Ça ca être un vrai calvaire d'attendre jusque là...
Ryan, lui aussi, finit par se réveiller. Après avoir pansé la chauve-souris avec un morceau de sa chemise -- il fallait bien puisqu'il n'avait rien d'autre --, il ne voyait plus rien à faire sauf attendre. Il avait déjà déposé la vampire à l'endroit le plus sombre qu'il avait pu trouver après avoir regardé à ses blessures, il s'était donc déjà arrangé pour lui panser la tête, et il ne voyait tout simplement rien d'autre à faire. Alors, en espérant qu'à son réveil elle aurait plus d'idées que lui, il s'était mis à attendre le coucher du soleil. À attendre. Encore attendre.
Petit à petit, sans s'en rendre compte, il s'était endormi. Et maintenant, il se lève d'un bond en sursaut. Il ne fait pas encore nuit, mais la journée est plus avancée. Dommage, ça veut dire qu'elle n'est pas encore...
- Bonjour.
Coupé dans son raisonnement, Ryan se retourne d'un coup et pose son regard sur Kayla, qui s'est adossée à l'arbre, à moitié relevée. Surpris, il lui répond juste :
- Bonjour.
C'est plus par réflexe que par une pensée cohérente, mais que dire d'autre de toute façon ? Ils se regardent, apparemment tous les deux aussi gênés l'un que l'autre, mais ne trouvent rien à dire. Ryan est attiré par ses yeux, deux ellipses noir jais sur fond jaune, qu'il ne peut s'empêcher de chercher du regard, comme hypnotisé. Mais dès que Kayla regarde dans sa direction, il détourne promptement le regard. il ne sait pas s'il doit avoir peur ou pas, et ça ainsi que sa timidité naturelle lui rendent la tâche assez difficile.
Heureusement, il aperçoit le tableau qu'il avait ramené après leur chute, et en parle aussitôt.
- J'ai récupéré le tableau. Il n'a presque rien.
Kayla, qui ne comprend pas tout de suite de quoi il parle, reste un moment pensive avant de comprendre. Ryan, lui, commence à prendre peur sur les quelques instants où elle ne répond pas, mais est vite rassuré lorsqu'elle lui dit :
- Merci.
Tout simplement, sans chercher des tas d'explications, mais en le pensant sincèrement. C'est un objet fort important pour elle. D'ailleurs, puisqu'il est à portée de patte, elle le reprend à nouveau, se sentant plus à l'aise avec quelque chose dans les pattes. Elle l'a déjà vérifié plus d'une fois en attendant le kangourou, donc elle ne recommence pas encore, mais elle prend quand même le temps de bien le regarder, comme à chaque fois.
Elle relève ensuite la tête vers Ryan, qui n'a toujours pas bougé, pour lui dire :
- C'est un tableau fort important pour moi.
Après quelques secondes d'hésitation, elle finit par se présenter et lui demande son nom, ne trouvant rien d'autre à dire. Un second silence gêné s'installe, qu'elle brise à nouveau :
- Est-ce que je peux te demander ce qui s'est passé après la chute ? Je suis désolée, mais je n'ai plus aucun souvenirs après ça.
Elle essaye de lui parler gentiment, sans essayer de lui faire peur, ce dont elle n'a vraiment pas l'habitude. Elle a pris cette résolution avant qu'il ne se réveille, parce qu'elle considère qu'après qu'il l'ait sauvée, c'est le minimum qu'elle lui doit. Pourtant, que ce soit parce qu'elle n'y parvient pas vraiment ou pour d'autres raisons, il lui semble que le kangourou est toujours fort sur ses gardes. Il faudra encore qu'elle y travaille. Ryan essaye de rester fort calme, de ne pas faire de gestes brusques et de bouger le moins possible. Mais lui, ce n'est pas pour éviter d'effrayer Kayla ; c'est un mélange de peur et de gêne : peur de ce que la vampire pourrait lui faire, et gêne... il ne sait pas trop pourquoi. Mais lui aussi fait un effort pour aller à l'encontre de ses instincts et commence à raconter tout ce qui s'est passé à la chauve-souris, alors qu'il a l'impression que ses pattes veulent l'emmener loin d'ici sans attendre son accord.
Kayla l'écoute attentivement, sans poser trop de questions tout de suite parce qu'elle ne veut pas l'interrompre, et finit par lui demander, à la fin de son récit :
- Je vois. Donc, c'est bien un fanatique furieux qui ne comprend rien à ce qui se passe autour de lui. Mais... Il avait peut-être raison sur un point, non ? Tu me cherchais bien depuis hier ?
Enfin, on arrive à la question qui l'intéresse. Que lui voulait-il, déjà hier ?
Ryan a du mal à répondre à la question, tellement qu'il en bégaye presque.
- Et bien... j'étais venu parce que... parce que je devais vous dire merci pour avant-hier et... je ne savais pas trop où vous trouver... Alors j'ai demandé à qui je pouvais et... on m'a dit que vous étiez tous dans cette église.
Kayla est encore une fois étonnée... Ce risquer à tout ça juste pour la remercier... Ce kangourou est quelqu'un d'étonnant. Mais il reste encore un point à éclaircir.
- Quand tu dis que nous étions "tous" dans l'église, de qui parle-tu ?
- Mais... des autres vampires bien sûr ! Vous... vous n'étiez pas le seule ici, si ?
En fait, c'est une idée qui n'avait même pas traversé l'esprit de notre artiste. Pour lui, ils vivaient en bande dans l'église. C'est ce qu'on lui avait rapporté. Pour Kayla, par contre, c'est nouveau. Elle a déjà entendu beaucoup d'idioties racontées sur son dos, mais c'est la première fois qu'elle entend celle-ci.
- Et bien si. Peut-être que ceux qui t'ont dit ça ont eu peur d'avouer qu'à moi seule je leur inspire la crainte ?
Elle affiche un sourire carnassier, par habitude, mais elle s'en veut immédiatement après. Ne pas lui faire peur. Elle lui doit bien ça.
Rien que ce sourire, et le kangourou semble déjà trembler à nouveau. Pour tenter de le rassurer, elle ajoute alors :
- Mais bon, ils me prêtent toutes sortes de pouvoirs surnaturels, aussi... À les écouter, je peux pétrifier les gens d'un seul regard, et quand je me "repais du sang de mes victimes", comme ils aiment bien le dire, ils les brûlent pour ne pas qu'elles se relèvent et deviennent elles-mêmes des vampires.
En regardant Ryan, elle remarque qu'il n'a pas l'air de prendre tout ça à la légère.
- Tu... ne croyais tout de même pas à tout ça, n'est-ce pas ?
Comme il ne répond pas et regarde à terre, l'intérieur de ses oreilles rougissant légèrement, elle se rend compte que si, il y croyait. Et pourtant, il voulait la retrouver pour lui dire merci...
En prenant son temps, en essayant d'être très calme pour ne pas lui faire peur, Kayla lui explique ce qu'est un vampire. Non, ils ne brûlent pas sous l'effet des rayons du soleil. Non, ils ne se transforment pas en chauve-souris sauvages, pour réduire la taille de leur corps et voyager en toute discrétion de la nuit. Oui, un pieu dans le coeur les tue bel et bien, mais c'est valable pour beaucoup d'autres espèces. Non, ceux qu'ils ont entièrement vidé de leur sang ne se transforment pas à leur tour en buveur de sang -- il n'y a que des chauve-souris qui puissent être vampires, et seulement si elles sont de cette race. Elle continue à lui expliquer, une chose à la fois, ce que sont vraiment les vampires.
Petit à petit, Ryan se détend. Bien qu'il s'était préparé à aller voir une vampire au sens où il l'entendait hier encore, il se sent soulagé d'apprendre qu'il n'en est rien. Elle se nourrit peut-être de sang, mais à côté de ce qu'il s'était imaginé, ce n'est vraiment pas grand chose. Il la voyait avec un mélange de respect, de crainte et... de quelque chose d'autre, qu'il ne sait pas préciser. Mais maintenant, la crainte fait place à la sympathie. Quand il pense à ce qu'elle doit subir quotidiennement, ça le rend triste pour elle.
Quand elle a fini ses explications, Kayla, fort pragmatique, commence à réfléchir à leur situation.
- Bon, il va falloir trouver un abri pour la nuit, maintenant.
Sans s'en rendre compte, elle prend déjà le kangourou sous sa protection. C'est la première personne qu'il l'ai jamais aidé depuis la mort de ses parents, et elle tient à le protéger. Ryan non plus ne s'en aperçoit pas. Il se sent de plus en plus à l'aise avec elle, et depuis le début il a cette envie étrange de rester avec elle -- c'est d'ailleurs pour ça qu'il voulait la revoir. Mais par contre, il ne comprend pas tout de suite ce que Kayla veut dire.
- Un abri ?
- Tu ne comptes pas passer la nuit ici ? En tout cas, il n'est plus possible de retourner à l'église.
Bien qu'elle ne le dit pas, on sent à sa voix que l'église représentait plus qu'un simple lieu où se cacher pour elle. C'était son propre "chez-soi", bien à elle. Mais il est maintenant perdu, et elle sait très bien qu'il ne sert à rien de ressasser le passé.
Elle ne pense pas même un instant à demander à Ryan. Pourtant, pour l'avoir suivi, elle sait où il habite. Mais pour le moment, elle est principalement guidée par son instinct, et elle ne pense qu'à trouver un lieu où se cacher dans les environs immédiats.
Ryan, lui, ne manque bien sûr pas d'y penser ; en fait, c'est l'inverse qui serait étonnant : à de très rares exceptions près, il dort toujours chez lui.
- Et si on rentrait simplement à la maison ?
Se rendant compte de ce qu'il vient de dire, il corrige aussitôt :
- Enfin je veux dire, à mon appartement.