Troisième Rituel. Dies Irae.

Story by MatthewBlackCat on SoFurry

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Troisième rituel

Dies Irae.

Il cassa deux oeufs d'une seule main, qu'il mit à frire à la poêle avec les oeufs. Il avait passé une très bonne nuit, comme la précédente; entre Camille se masturber tout en murmurant son nom lui plaisait beaucoup. Il attirait peu de gens, avec son pelage à l'aspect sale, son regard froid et son allure sale et dépassée. Et puis, les étranges rituels avait cessé, il ne se montrait pas plus méfiant que cela. C'était en quelque sorte un jour de congé. Pas de démons à affronter malheureusement, mais un peu de repos.

Camille arriva enfin, caleçon et T-shirt déformé, comme tous les matins. Il avait un tendre sourire, puis s'approcha pour apprécier l'odeur et la vue de ce qu'il préparait.

« Tu m'en feras ?

_Je suis en train.

_Il n'y en a pas assez ! Dit-il en riant doucement. »

Il partit alors dans le salon, laissant Agone rajouter oeufs et bacon. Même Los lui fichait la paix, il ne pouvait que se sentir de bonne humeur. Un jour normal... Tout bien réfléchi, il se sentait un peu nerveux.

Ils mangèrent devant la télévision, rien de bien intéressant, surtout le matin. Camille finit la part d'Agone, qui tout compte fait n'avait pas si faim. On aurait dit un enfant... C'était parfois éprouvant. Mais dans l'ensemble, il était sympathique, Agone avait tendance à tout lui pardonner. Après tout, il n'avait jusque là à lui pardonner seulement le coup de griffe qu'il lui avait donné quand l'ampoule du salon s'était éteinte. Ainsi que d'avoir hurlé dans son oreille, et de s'être violemment agrippé à lui.

Il finit par retourner dans sa chambre, les manches de sa chemise retroussées, et appuya un coude à la fenêtre, la main sur sa tête, pour regarder au-dehors. Le temps était mauvais; tout avait l'air sale. Sans compter sur la saleté de la vitre... Il vit alors deux hommes se battre dans la rue, jusqu'au sang, ce qui le fit sourire. Ouais, ce n'était pas un temps à sortir. Il entendit alors Camille grogner, et s'énerver. Intrigué, il alla voir.

« Cette... Putain de télécommande de...!

_Elle a toujours déconné. Pourquoi tu t'énerves ? »

Il souffla, et posa la télécommande. Il croisa les bras, boudeur, avant de me regarder.

« Je sais pas. Le temps, peut-être. »

Agone haussa les épaules, avant d'allumer une cigarette. Ça ne lui ressemblait pas, de s'énerver. À vrai dire, c'était la première fois en deux semaines de collocation. Il retourna dans sa chambre, mais Camille, qui s'était levé, le rattrapa par le poignet. Agone regarda la main, puis le renard.

« Ne va pas te cacher, s'il te plaît.

_Je ne me cache pas, Camille, dit-il. Je vais dans ma chambre.

_Je sais que tu me cache quelque chose, mais... Tu peux pas l'oublier, juste aujourd'hui ?

_Non. Jamais. »

Camille baissa les yeux. Agone soupira; il était clair que le renard tombait amoureux de lui. Et il n'aimait pas ça... Il avait déjà eu une relation amoureuse, deux fois même. Les deux pires échecs de sa vie.

« Je ne veux pas être seul, aujourd'hui. J'en ai marre, d'être toujours refoulé ! »

Il sentit la pression se raffermir sur son poignet. Quelque chose n'allait pas chez Camille.

« D'accord, je reste mais...

_Je suis toujours le dernier choisi, la bouée de secours...

_Camille, arrête ! Dit Agone en haussant la voix. »

Camille redressa la tête, et lâcha la main, paniqué. Il plaqua la sienne contre son museau, les yeux grands ouverts.

« Pardon, pardon... »

Agone se frotta le poignet. Il avait plus de force qu'il en avait l'air... Camille, troublé, retourna s'assoir. Le magicien l'accompagna, et s'assit à côté de lui, se demandant ce qui pouvait bien traverser la tête de ce gentil renard. Un soucis personnel, probablement, dont il ne voulait pas parler. Où alors il mourrait d'envie d'avouer ses sentiments pour lui mais n'y arrivait pas. Tant de choses possibles. Il préférait ne pas s'en mêler, ce n'était de toute façon pas son problème. Il tendit lentement les jambes, et s'étira, faisant craquer son dos. Camille le regarda, dégouté.

« T'es obligé de faire ça ? »

Agone soupira, et se tourna vers lui.

« Ecoute, tu as tes soucis, je comprend. Mais viens pas m'emmerder comme ça. Si tu me mets en colère, crois-moi, t'amène l'enfer chez toi.

_L'enfer, je le vois tous les jours, connard ! »

Agone se leva. Non, il y avait clairement quelque chose de louche.

« Qu'est-ce qu'il y a, maigrelet ? T'as perdu tes couilles ? Dis-moi, j'suis pas assez beau pour tes putains de secrets ? Dis-moi ! »

Le magicien fronça les sourcils. S'il n'était pas convaincu qu'il y avait anguille sous roche, il l'aurait déjà tabassé. Il partit sans rien dire dans sa chambre, entendant Camille s'énerver à nouveau sur la télécommande, et la télé elle-même. À la fenêtre, l'un des deux gars qui se battaient était mort, étendu contre le mur dans une mare de sang. Finalement, le jour de congé n'était pas pour aujourd'hui.

Habillé comme d'habitude, il sortit, et pu être témoins d'un nombre incroyable de disputes diverses dans la rue. À chaque coin de rue, à chaque carrefour, des gens s'énervaient, se disputaient, pour un soit-disant refus de priorité, pour avoir regardé de travers, ou regardé sous la ceinture. Les mains dans les poches, la cigarette entre les lèvres, il resta un moment, complètement hébété, à regarder la longue rue sombrer dans le chaos. Il n'y avait pourtant eu aucun rituel, aucune invocation... Los n'avait même pas tenté de le contacter.

Il se dirigea à la première cabine téléphonique pour l'appeler.

« Agone ?

_Tiens, tu m'as l'air en meilleure forme !

_Alors, qu'est-ce que tu veux, cette fois ? Salopard d'égoïste, indigne !

_... Aussi en forme que toute la ville, je vois.

_Tu te moques de moi ? Tu oses te moquer de moi ?

_Bien. Je vais devoir régler ça par moi-même. »

Comme il se retourna, il vit certains se battre, à coup de crocs et de griffes. Il remit les mains dans ses poches. La ville était donc atteinte... Il attrapa le premier gars venu, qui commença à l'insulter. Il le plaqua contre le mur, lui serrant la gorge. L'inconnu tenta de se débattre, paniqué. Oui... Il sentait qu'il était ensorcelé. Pas possédé... Un sort de grande envergure. Sûrement le même qui pratiquait ces rituels.

En pleine réflexion, il en oubliant sa victime qui en profita pour le plaquer au sol, et le tabasser. Et il frappait fort, Agone avait déjà la truffe en sang. Il riposta un coup au visage, et se retrouva sur le chien, qu'il frappa une seconde fois avant de plaquer sa main sur sa tête. Il était gravement atteint... Mais pourquoi pas lui ? Le magicien très sûrement visé ? Il le frappa une dernière fois pour le sonner, et se redressa. Il s'essuya la truffe du revers de sa veste, regardant les autres se battre, les voitures dérapant pour laisser sortir leur conducteur et les voir se bagarrer. La situation était étrangement critique, en si peu de temps.

Il monta sur une voiture, regardant le temps se noircir de plus en plus. Autour de lui, les gens s'entretuaient. Tout s'enchaînait si vite, comment cela était-il possible ? Il avait déjà vu ça dans un village, dans un autre pays. Mais cela ne s'était pas produit aussi rapidement, et pourtant, ils étaient cinq à six fois moins nombreux. Un sourire aux lèvres, Il évita quelques bagarreurs pour retourner chez lui.

Il fit en sorte d'être le plus discret possible, il ne tenait pas à se battre avec Camille. Il entendait ce dernier dévaliser la cuisine; il en profita pour rentrer dans sa chambre. Il fallait qu'il réfléchisse dans un minimum de calme, il n'en trouverait pas ailleurs. Et si la crise était nationale ? Continentale ? Non, même un démon prendrait plus de temps pour faire ça, et il l'aurait définitivement senti. Le seul moyen... Le seul moyen aurait été de masquer son sort. Mais comment ?

La solution en tête, il reposa sa veste, qui commençait à sentir mauvais, et retroussa ses manches. Il tendit l'oreille, et quand il eut confirmation que Camille continuait de crier qu'il voulait tuer tout le monde car tout le monde le traitait de gros, il ouvrit sans bruit la porte, franchit le couloir, puis se retrouva dehors. Il y avait des vitres brisées, des personnes abattues, des hurlements et des klaxons de partout. Des blessures par balles, des accidents de la route, des lynchés, des violés. Plus de morts que de vivants. Mais il savait où il allait. Il se dirigeait vers l'appartement de Los.

À moitié en érection, il évitait la masse de gens en colère. Il rentrait en contact avec des gens, esquivait des coups. Si la situation n'était pas si terrible, il aurait prit une minute ou deux pour prendre son pied, lui aussi. D'autant plus qu'il aurait eu une excuse légitime...

Il dû défoncer la porte d'entrée de l'immeuble, et la barricader derrière lui avec ce qu'il trouvait pour éviter que d'autres ne s'invitent à la fête. S'il ne se trompait pas... Ils savaient où les trouver.

Il monta deux à deux les marches, bousculant les rares personnes qui tentèrent de lui causer des ennuis. Il arriva vite à la porte de Los, qu'il tenta d'ouvrir. La poignée lui brûla la main. Il n'avait pourtant pas changé les écritures... Oh, il ne s'était donc pas trompé. Ils étaient bel et bien deux. Un qui lançait le sort sur la ville, et l'autre masquant la trace magique, et le protégeant. Et plus les sorciers étaient proche, plus le sort était efficace. L'appartement de Los étant trop petit...

Avec un petit rire, Agone monta d'un étage. Ils avaient bien prévu leur coup... Mais encore une fois, il était le meilleur. Il s'approcha de la porte de l'appartement situé juste au-dessus de celui de Los, et l'ouvrit sans bruit. Il eut tout juste le temps de l'ouvrir qu'il dut éviter un coup de dague de haut en bas. Agone n'aimait pas les armes, elles le mettaient mal à l'aise. Les dagues rituelles, encore plus. Il évita un autre coup horizontal, et le frappa au visage. Le coup fut si vif que la personne encapuchonnée chancela de quelques pas en arrière. Il n'arrivait pas à voir son visage, mais au toucher, il était humain, il n'avait pas senti de museau.

« Mais tu vas arrêter de...! »

Agone sourit, et mit les mains dans ses poches. C'était trop facile. Le sorcier se précipita vers lui; il fit au dernier moment un pas de côté en tournant sur un pied; et emporté dans son élan, il bascula par-dessus la rambarde. Une chute de trois étages, tête en avant. Voilà qui ne devait pas être très confortable. Il arrangea sa cravate, puis, en tapotant ses doigts sur le garde-fou, retourna à l'appartement de Los. Cette fois-ci, la poignée ne lui fit aucun mal, et il ouvrit la porte.

Il fit face à un autre homme encapuchonné se tenait face à lui, bras légèrement écartés au milieu d'un pentacle.

« Agone... Je ne pensais pas que tu trouverais aussi vite, s'exclama la personne.

_Le seul moyen d'atteindre Los par la magie, c'est de passer cette porte qui bloque tous les enchantements, sorts et sortilèges.

_Oui, en effet...

_Votre copain a du descendre, vite. Une urgence. Vous auriez du voir à la vitesse à laquelle...

_Silence, amateur ! »

Agone se tut, et sourit. Cela faisait bien longtemps, qu'il n'avait pas été sous-estimé... Oh, à vrai dire, il y a cinq minutes encore, il avait été sous-estimé. Bref, il adorait ça.

« Je sens ton âme noire et corrompue, elle pue la magie démoniaque... Dit le sorcier.

_Quelques erreurs de jeunesse. Tu as fait tout ça pour me taper la discut' ? Une lettre, ça aurait suffit. Aux dernières nouvelles, je sais toujours écrire.

_Comment oses-tu te moquer de moi ?

_Oh, c'est bien simple, dit-il en déserrant son nud de cravate. Tu as fait ici une connerie assez amusante. Ton cercle, il est bien trop grand... C'est pour ça que ton copain a dû monter à l'étage. Mais tu sais quoi ? »

Il eut un petit sourire, qui s'agrandit, tandis qu'il retirait son gilet, puis sa cravate.

« Ton sortilège ne fonctionne que tant que tu seras dans ton cercle d'invocation. De là où je suis, je peux faire ce que je veux... »

Le sorcier leva le pied pour avancer, mais se ravisa. Bon sang, autant de bordel, fait par deux guignols ? C'était inconcevable.

« Allez, je vais te donner une petite leçon de rituel. »

Agone eut un petit rire en retira sa chemise, exposant tous ses tatouages. Il caressa du bout des doigts celui de son pectoral, puis planta sa griffe dans la paume de sa main, jusqu'à ce que le sang se mette à couler. Il s'encercla avec son propre sang, et inscrivit un unique symbole à ses pieds.

« Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fais ? Demanda le sorcier. »

Agone ne répondit pas, et joignit ses avant-bras en murmurant un invocation.

« De la magie démonique... Sale pervers, pédé dégénéré, maudit ! Je te réservais pour la fin... »

Le magicien sourit, avant de s'agenouiller brutalement, mains au sol, éclaboussant le sol de son sang.

« _R'lyamsha ! _»

Il releva sa tête, et vit le sorcier, écroulé au sol, à demi-conscient. Il se redressa et s'approcha de lui. Il respirait faiblement, la tête tournée vers lui.

« Que... Que m'as-tu fais ? Demanda-t-il d'une voix presque inaudible.

_Trois fois rien. Je t'ai maudis, du mieux que j'ai pu. Tu étais déjà corrompu, c'était pas bien difficile. Je veux savoir par qui.

_Va te faire enculer...

_ça viendra après. Accouche, je suis quelqu'un de très occupé. »

Agone baissa sa braguette, et sortit son sexe. Dommage qu'il ne pouvait pas voir le visage camouflé du sorcier, cela aurait pu être amusant.

« Le Chien ! Le Chien ! C'est le Chien...

_Je m'en doutais. »

Agone secoua sa jambe gauche, puis se mit lentement à uriner sur le pentacle, et le sorcier.

« Que fais-tu...?

_J'ai toujours rêvé de briser un sceau comme ça... Normalement, n'importe quel liquide suffit... J'envoie ton âme en enfer en te pissant dessus ! »

Agone se mit à rire, tandis que le sorcier perdait lentement le peu de vie qu'il lui restait. Une fois le travail finit, il rangea son sexe, et se tourna vers Los.

« Agone... Espèce de... Mon parquet...

_Avoue que ça t'as amusé aussi.

_Tu as... Tu as pissé par terre !

_Les shamans n'ont aucun humour... Dit-il en allumant une cigarette. Pense à nettoyer mon sceau, ça pourrait te porter malheur. Ou t'envoyer droit en enfer. »

Dehors, les gens reprenaient peu à peu leurs esprits. Beaucoup pleuraient et s'excusaient. Certains même se suicidaient, sous les yeux amusés d'Agone. Il en appréciait beaucoup l'ironie. Mais avant quoi que ce soit, il voulait savoir si Camille allait bien. Il grimpa les marches deux à deux, et enfin entra.

Il n'y avait plus aucun bruit, dans la maison. Il regarda dans les chambres, le salon, personne. Tout ce temps, il l'a passé en cuisine...? Comme il ouvrit la porte, il vit Camille faire un bond, entouré de boites vides de divers gâteaux, biscuits, chocolats. Comment un être anthro pouvait autant bouffer ? Le renard, la bouche pleine, rougit comme jamais. Il avait prit du poids à vue d'il, aussi invraisemblable que cela puisse paraître.

« Je suis désolé, tellement désolé ! Dit-il en reculant, comme si Agone allait le frapper. S'il te plaît, ne t'énerve pas, j'ai pas fais exprès ! Oh, désolé, désolé, désolé... »

Agone lui sourit, et, arrivé au milieu de tout se bazar, se pencha, et ramassa un gâteau. Il le déballa, sous l'il apeuré de Camille, et le goba en un morceau.

« Tu m'étonnes, que tu t'en goinfre... Ils sont pas dégueu'. J'ai deux-trois histoires à te raconter, si tu veux bien.

_Non, non, non... Ce sont tes secrets...

_Et j'en fais ce que je veux. Assis-toi. »

Arrivé à sa hauteur, Agone le força à glisser le long du mur, et l'assit au sol. Il inspira profondément, puis se banda la main avec un mouchoir en papier. Il lui raconta qui il était; un magicien accroc à l'horreur qui sauvait les gens pour gagner sa vie, mais surtout pour prendre son pied. Chacun de ses tatouages et inscriptions représentaient des protections, et des invocations. Les démons en ont après lui; ils l'ont mauvaise de voir autant de leur potes retourner en enfer plutôt que de rester s'éclater sur Terre. Aujourd'hui, c'était deux jeunes humains enrôlé par un sorcier anonyme qui cherche à faire tomber Agone, il ne sait pas encore pourquoi.

Camille resta un moment muet. Son regard se perdait dans le vide, il analysait tout ce qu'il venait d'entendre. Après tout, c'était une histoire de dingue.

« Alors... Ce n'était pas ma faute ?

_Bien sûr que non. Enfin, la bouffe... ça c'était toi.

_Oh, je suis...

_Désolé, je sais. On va se serrer la ceinture pour ce mois-ci. Enfin... Façon de parler, je crois que tu as gagné une taille ou deux de pantalon. »

Camille, aidé péniblement par Agone, se redressa. Il pesait tellement lourd, que pousser un mur aurait eu un meilleur résultat.

« Au fait... Demanda le renard. C'est pour ça, que j'ai fait ces horribles cauchemars...?

_Oui. Tous l'ont éprouvé. Par contre, les rêves humides... J'avoue que c'est une première. Et tu dis avoir vu mes tatouages... ça, c'est encore plus surprenant. Je ne comprend pas ça. »

Il se rendit soudain compte qu'il était en manque, un grave manque de sexe. En théorie, il pouvait tenir plus longtemps... Mais il n'avait jamais eu le courage de tenir le coup plus longtemps, et la masturbation ne faisait qu'empirer les choses. Il fallait au moins une autre personne pour l'apaiser.

« Il y a... Autre chose... Dit Agone en se grattant la nuque.

_Quoi ?

_J'ai été... Maudis. À chaque fois que je touche à la magie... Je dois avoir une relation sexuelle. Sous peine de mort. »

Camille se mit à rire, mais il s'arrêta bien vite quand il vit qu'Agone ne souriait même pas.

« Vraiment ?

_Une longue histoire. Je... j'ai besoin de toi.

_De moi...? Je, je comprend pas... »

Agone fit un pas brusque en avant et se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser, une main sur son énorme ventre. Il avait un pelage désespérément doux, tout comme ses lèvres, douces et tendres. Camille rougit, et recula.

« Mais je ne sais pas si...

_Oh si, tu sais... C'est trop tard... »

Agone émit une petite plainte. L'envie était vraiment trop forte, s'il se retenait, il allait devenir violent. Il se plaqua contre lui, et l'embrassa une nouvelle fois. Camille gémit, mais répondit tendrement à son baiser, et se mit à lui caresser la joue.

Camille s'agenouilla rapidement sur lui lit, nu. Jambes écartées, le souffle court, il s'allongea, laissant faire Agone. Cela faisait tellement longtemps qu'un homme n'avait pas voulu de lui ! Agone, lui, garda sa chemise défaite. Son cul énorme lui provoquait une érection diablement douloureuse. Il lui mordilla la fesse droite, l'embrassa, et les écartèrent pour dévoiler son orifice, qui bientôt allait se faire violemment dilater... Il en approcha son museau, après l'odeur musquée, odeur qu'il trouvait terriblement excitante. Il passa alors sa langue dessus, faisant gémir Camille. Il sentit son trou se crisper, mais il n'attendit pas qu'il se détende, et tout en empoignant et caressant ses larges fesses, il se mit à lui bouffer le cul, laissant sa salive couler jusque sur ses couilles, tombant sur le drap. Il fit rentrer sa langue, appréciant la texture souple de son intérieur qu'il s'efforçait d'humidifier. Il n'y avait pas de réel goût, mais il sentait une différence qui lui plaisait beaucoup.

Il se redressa, et frotta sa queue déjà juteuse entre les fesses de l'énorme renard.

« Oh, Agone... J'ai voulu, depuis... Trop longtemps !

_Tu vas l'avoir... Je vais t'enculer... »

Le renard se mordit la lèvre inférieure. Tout allait trop vite, et prenait une tournure démentielle, s'était enivrant. Il se laissait faire, sentant sa propre érection douloureuse. Il savait déjà qu'il jouirait de ce que le magicien lui ferait.

Agone attrapa alors les couilles de Camille. Elles étaient plus grosses qu'il ne se l'était imaginé... il se mit à les lécher, et les suçoter doucement, puis l'incita à lever une jambe. Il se fraya alors un chemin sous Camille, son ventre tombant sur le lit, et se trouva nez-à-nez avec une énorme queue, qui déjà tachait le ventre de pré-sperme en abondance. C'était une queue humaine, magnifique. Elle rivalisait avec l'étalon de l'autre jour. Il essaya de la mettre en bouche, mais il se faisait mal à la mâchoire.

« Oh, Agone ! Oh oui... »

Elle avait déjà le goût du sperme, et il en sentait couler un peu sur sa langue alors qu'il la léchait. Excité comme jamais, il sorti de sous le gros renard, et frotta la pointe de son sexe sur son orifice, humide de salive et de pré-sperme.

Il rentra doucement à l'intérieur, haletant, élargissant progressivement son anus serré et bouillonnant. Il n'avait pas fini de la rentrer entièrement que Camille gémissait déjà, à vrai dire on ne devait pas souvent le baiser... Pourtant, il était loin d'être moche. Son surpoids mis à part, il était même beau. Mais Agone ne voulait pas oublier ses énormes rondeurs. Il avait besoin d'excentricité, s'il voulait bander.

Agrippé à son énorme cul d'une douceur vertigineuse, et bercé par les cris et gémissements du gros renard, il se mit à donner de grands coups de reins. Il s'y donnait à cur joie; les putes, c'était un peu trop facile. Et puis il ramonait un cul énorme, il faisait réellement couiner le renard de plaisir? Les putes étaient obligées de jouer le jeu.

Il accéléra la cadence, son nud commençant lentement à gonfler sous les cris du renard. Le lit grinçait tellement que les voisins tapaient leur plafond avec le bout de leur balai, mais Agone souriait, et enculait profondément Camille. Même l'intérieur était doux et chaud. Un vrai bonheur de le baiser... Peut-être même son meilleur coup.

Son nud resta finalement coincé à l'intérieur. Il grogna, et continua de donner des coups de reins. Il serra d'une main la base de la queue du renard, et de l'autre continuait de palper et faire claquer le cul de Camille. Il éjacula de toutes ses forces, avec dans l'idée qu'il y aurait suffisamment de place à l'intérieur pour garder au chaud tout son épaisse et abondante semence. Camille cria un peu plus fort, articulant vaguement qu'il éjaculait lui aussi. Il sentait sa prostate se contracter contre sa queue, et son orifice le serrait très fort. Il voulut se retirer, mais Camille se redressa en lui demandant d'attendre un peu.

Il finit par sortir, quelques temps après, faisant gicler son foutre hors du trou dilaté du renard obèse, qui émit un gémissement. Agone pris un malin plaisir à lécher ce qui avait coulé, puis joua un peu avec le trou, grand ouvert et gluant de son propre sperme. Camille dit qu'il était trop plein, et se dépêcha d'aller se vider aux toilettes. Agone remit ses affaires après avoir essuyé un peu de saleté sur son sexe à l'aide d'un mouchoir en papier. Un cul sale... S'il n'était pas aussi crevé, il en aurait retrouvé l'érection. Cela dit, il avait la conviction de ne pas être scatophile. Accroc à l'horreur, tout simplement.