la peintre

Story by wolfgang100 on SoFurry

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a french novel (ys,im french -_-)

That's for aged people if your too young and try to read that(and translate:) ) you will be quickly bored

un matin, de bonne heure, j'ouvrais la porte d'un taxi et, après avoir payé ma course, me retrouvais seul devant une gare.

Après avoir jeté un furtif coup d'il au décor extérieur, j'aperçus une façade blanche pas très bien entretenue, devancée de quelques bancs dont la peinture verdâtre s'effritait, une cabine téléphonique vandalisée dont les vitres étaient fracassées...Paysage typique des gares de campagne.

Je franchis le perron, je vis à l'accueil une personne qui avait sans doute passé la nuit à valider des tickets et surveillé les horaires des départs et des arrivées. Je m'approchai enluitendant mon billet, il me regarda d'un air las en égrainant d'une voix trainante ces quelques mots "Voici, voici...Votre ticket...Vous avez encore 20 minutes d'attente...Merci d'attendre dehors...Merci...Bonne journée..."

Je sortis de l'autre côté de la gare, dehors, et m'assis sur l'un des bancs regardant la vue que pouvait m'offrir cet endroit,

le sol semblait être constitué de gravier et de terre sèche, jonché de mégots et déchets en tout genre.les murs était couverts d'affiches et quelques panneaux expliquant le règlement intérieur de la gare. Des arbres au feuillage roux longeaient les bords des barrières de sorties.

Il y avait des chênes, des érables et quelques marronniers. Leurs feuilles recouvraient le sol à proximité. On sentait une bonne odeur de bois fumé qui était courante dans la région.

Les rails étaient rouillés, la peinture noire partie, le bois lui aussi moisi.

Soudain, un bruit de ferraille emplit l'air, et derrière un voile de vapeur apparut un vieux train délabré introuvable dans les gares de nos jours.

Il s'arrêta dans un sifflement aigu, et je m'approchai pour admirer ce « cheval de fer » dont la peinture s'écaillait à certain endroit et dont les roues grinçaient à chaque mouvement. Derrière, les wagons semblaient être à moitié vides ;

Je vis seulement deux ou trois hommes en sortir : l'un avait l'air d'un habitué des milieux ruraux, il portait un chapeau terni par le temps et une salopette étriquée et vétuste commune chez les paysans ; l'autre, avait une mine patibulaire, qu'ont les hommes d'affaires lorsqu'ils ont déniché une bonne spéculation. Enfin, une femme à la démarche gracieuse, sortit en trombe coiffée d'un chapeau de couleur excentrique dont le voile interminable couvrait la totalité du visage. Elle était vêtue d'une élégante robe rouge foncé dont la couleur à contre-jour semblait presque noire.

D'un coup, je vis au loin mon train qui s'approchait rapidement.

Il s'arrêta brusquement et accosta le quai.

Sur le côté apparut le caissier qui criait à s'en crever les tympans le nom de la gare et des renseignements sur l'heure des prochains arrêts. A l'entendre on se serait cru dans une capitale.

Pour moi, il m'avait bien l'air ridicule, en effet personne ne descendit du train.

Je montai dans le wagon et me dirigeai vers mon siège ; curieusement les autres étaient vides ; à l'intérieur la décoration ressemblait au décor extérieur: l'état de la peinture faisait penser que la dernière rénovation datait de la mise en usage du wagon. Les banquettes de cuirs, complètement usées et ternies par le temps étaient défoncées, et même certaines étaient déformées par des voyageurs imprudents qui auraient laissé leurs bagages et attirails sans se soucier du poids qu'ils exerçaient sur ces malheureux sièges.

Je m'assis et jetai un dernier coup d'il au paysage... soudain l'homme inquiétant se rapprocha de la femme et sembla vouloir réclamer la sacoche qu'elle tenait de ses deux mains. Inquiète, elle regarda tout autour d'elle et m'aperçut ; elle me montra qu'elle avait glissé un morceau de papier dans la poche de son manteau, puis elle donna sa serviette et l'homme l'entraîna avec lui. Elle me fixa une dernière fois, et jeta ce papier dans la corbeille sans que l'inconnu ne s'en aperçoive.

Le sifflet du contrôleur retentit, je n'avais que quelques secondes pour me demander s'il fallait descendre ou rester telle une personne noyée dans la foule (d'ailleur j'étais le seul sur le quai) qui n'oserait pas intervenir lors d'une agression publique...

L'attitude de cette femme me revint subitement en mémoire, je m'imaginais toutes sortes d'hypothèses que cette histoire pouvait impliquer.

Sans plus réfléchir à toutes ces questions, je sortis impulsivement du train qui s'ébranla doucement dans un grincement sonore, puis quitta la gare aussi lentement qu'il était arrivé.

Je me dirigeai vers la poubelle et saisit le morceau de papier qui y avait été sciemment jeté.

Je dépliai fiévreusement la missive et décryptai ces quelques mots écrits d'une main appliquée :

« N° 6 / 12 / 27.04.2003*****13***8.15.20.5.77 Le Bel Erable (77.45) »

Le message était accompagné d'un logo représentant la feuille d'un arbre accompagné d'une mappemonde... Ce fut sans doute l'un des plus grands casse tête que j'ai connu... cette suite incompréhensible de chiffres ne me faisait penser à rien.

Je me retrouvai seul et hébété dans une gare vide où j'avais raté mon train par un stupide coup de tête ; le prochain n'arriverait que dans une semaine.

Je me résolus alors à chercher un hôtel pour y passer la nuit et réfléchir au sens du message.

Les premiers rayons de soleil avaient percé les dernières brumes matinales laissant un vaste ciel bleu azur.

Le soleil commençait à s'élever dans le ciel, les nuages et les brumes matinales s'étaient toutes dissipées, et moi je continuais mon chemin, de plus en plus essoufflé. Mon humeur atteignait des pics très contrastés : je me mettais à penser que cette affaire avait sans doute une importance internationale ou tout simplement que cette femme n'avait pas toute sa raison en me jetant ce morceau de papier. Plus je continuais à réfléchir, plus je me sentais coupable de n'être pas intervenu au moment de l'agression...N'aurais-je pas du faire profil bas sur cette affaire ? Huit heures sonna et je remarquai que je marchai depuis plus de deux heures ; je songeai alors à m'arrêter.

Je rentrai dans un café à l'aspect cossu et m'attablai dans un coin, au fond de la salle qui semblait avoir été rénové récemment.

Des tables chromées et des chaises à l'aspect moderne composaient principalement le mobilier du lieu ; le bar, en zinc, luisait, et reflétait en la déformant la silhouette des buveurs.

Des relents de friture flottaient dans l'air que dissipait une fenêtre entrouverte.

-"Oh bonjour, m'adressa cordialement une des deux personnes qui discutaient à la table voisine. Souhaitez-vous vous joindre à la conversation?"

Je hochai la tête en signe d'acquiescement et m'assis en pensant qu'une discussion me divertirait, et je me mis à écouter leurs conversations; ils débattaient de politique, racontaient maints ragots familiaux, qui aurait fait ci, et pourquoi pas ça. Puis à un moment, le sujet tomba sur un certain fait divers qui entretenait les langues depuis un certain temps dans la région.

-"Et sinon, en sait-on plus sur cette histoire de vols répétés ? Trancha- t-il. Il vit que je le dévisageai avec curiosité et s'exclama :

-"Oh, vous ne devez pas être du coin? Alors, je vais vous raconter l'affaire... C'est le genre d'histoire qui intéresserait toutes personnes".

Je bouillais d'impatience tandis qu'il tournait autour du pot.

"-Bien alors, écoutez donc, depuis deux mois environ, la région subit de constants vols d'un endroit à l'autre, du jour au lendemain. La police n'a toujours pas identifié les coupables, mais elle a un indice : elle trouve toujours à la place de l'objet volé une marque rouge représentant un chiffre, qui est identique une fois sur trois. Malgré de multiples recherches ; les experts n'ont toujours pas trouvé à quoi correspondaient ces chiffres : ils ont tout passé en revue, les dates de naissances, de morts ou d'événement particulier. "

J'éprouvais un certain malaise en pensant qu'il pourrait y avoir un rapport entre ces faits et le morceau de papier que j'avais rangé soigneusement dans ma poche. Le café se remplissait de bruits assourdissants, laissant une forte odeur d'alcool et de tabac alourdir l'atmosphère. Je pris rapidement congé de mon locuteur et sortis de la salle.

Dehors l'air frais me calma et j'essayai de ne plus penser à cette intrigue.

Mais je voulais néanmoins en savoir davantage... Cet homme m'avait été d'une précieuse utilité et me redonnait l'envie de percer ce mystère.

Je songeai d'abord à trouver un hôtel et m'adressai à l'office de tourisme dans lequel j'aperçus une seule silhouette humaine. Je m'approchai et découvris avec horreur que cet homme était le caissier que j'avais vu ce matin à la gare.

Je m'approchai m'apprêtant à saisir un prospectus quand soudainement, tiré de sa brève somnolence, l'employé me dit d'un ton à moitié endormi :

"-Hé non, prends ceux là, les autres ne sont pas mis à jour..."

Je vis bien qu'il me mentait ouvertement, les prospectus semblaient dater du mois dernier... Au fur et à mesure que je semblais réfléchir, je voyais bien son visage anxieux pâlir.

Mais, sans contester, j'acquiesçai et pris les feuillets qu'il me tendait.

Dehors, je feuilletai rapidement le tract,

La mise en page semblait complètement différente de celle des autres qui se trouvaient sur le guichet. Je ne pensais plus à ces détails et parcourus la partie hôtel quand, une phrase inattendue me sauta aux yeux:

" Le Bel Erable,

Hôtel à 30 euros,

77 rue des courtisans, Département Loiret."

Je me rappelai avec une certaine frustration les lettres griffonnées sur mon papier ; 77 était son numéro et le 45 signifiait le département du Loiret.

Bien, à présent, une piste se dressait devant moi et je pensai que pour l'instant je devrais cibler toutes mes recherches sur cet hôtel et ses environs.

Arrivé au coin de la rue des courtisans, j'aperçus l'auberge dont l'aspect extérieur était plaisant:

Bien que les façades n'aient pas été repeintes depuis sa rénovation, elles présentaient le charme désuet des vieilles maisons. Les murs blanchâtres se mariaient bien avec les toitures en bois d'érable protégeant une petite terrasse sur laquelle quelques clients prenaient leur déjeuner. Un carrelage récent à motif géométrique recouvrait le sol. De part et d'autre de l'allée, des parterres de fleurs s'alignaient par coloris : des fleurs aux couleurs chaudes comme les coquelicots alternaient avec des lys.

Cependant quelques arbustes, plantés au bord de chaque parterre donnaient déjà une impression de vieillesse.

L'endroit était presque aussi vide que la gare ; je rentrai et vis un concierge auquel je demandais s'il restait une chambre vide. Il me tendit une clé, la chambre 14.

Mais au moment où je m'éloignai, il sortit de son silence et m'apostropha :

"Ah, tiens pendant qu'vous y êtes, vous êtes juste à côté de la chambre numéro 13 : sans vouloir être impoli pourrez vous m'dire demain si aucun autre client traine devant cette chambre ? "

Comme tout être humain doté de curiosité, je lui demandais la cause de toutes ces précautions.

"-Ben v'là, écoutez moi", il se rapprocha de moi, baissa le ton et fit une mine typique du personnage en train d'entretenir d'un sujet délicat,

" Vous savez, les vols dans l'coin ? Ouais, ben avant-hier un type est venu, aussi pâle que du papier, ouais et puis il m'a demandé de garder ce paquet dans la chambre 13. "

Là il s'arrêta un instant et retira ses lunettes,

"-ce paquet contient un objet d'art d'une valeur inestimable... seulement v'là, il m'a dit qu'il s'absenterait deux ou trois jours le temps de faire je ne sais quel diable d'importante affaire et maintenant il m'demande de surveiller cette chambre 24 heures sur 24 ! Alors, j'commence à en avoir plein la tête et j'voudrai juste passer une nuit de sommeil tranquille, vous voyez ? "

La même excitation que j'avais ressentie en moi au café semblait ressurgir.

"-Bien alors c'est tout simple : en fait, il suffit juste de me dire si vous avez entendu des bruits suspects ou des personnes rôder près de la chambre. Ils ont mis une caméra dans chaque couloir de cet hôtel mais malheureusement i' y a des angles morts, mais t'façon il n'y a que moi à rentrer dans cette chambre et s'il y avait un vol, ce s'rait moi le seul suspect ! Il rit bêtement, apaisant la tension que je sentais monter en moi..."

Cet hôtel sans ascenseur ne comportant que vingt-cinq chambres, je montai à l'étage et n'eus aucun mal à trouver la mienne. L'intérieur de la chambre était modeste, composée d'un lit de fortune aux barres métalliques, d'un vieux matelas, d'une couverture rapiécée et d'un oreiller jaunâtre prouvant que la pièce n'avait pas été habitée depuis longtemps. Dans un coin, devant la fenêtre, siégeait un bureau surmonté d'une étagère composée de quelques vieux livres. Sur une table basse aux pieds branlants, était posé un téléviseur noir et blanc qui datait des années 70; dans une petite pièce à côté se trouvait la salle de bain : une énorme baignoire blanche reposant sur des pieds métalliques et à côté, des latrines suintant d'humidité. Et juste à côté se dressait un lavabo aux joints encrassés de calcaire.

Je déposai mon sac à dos, m'écroulai sur le lit à ressorts et laissai mon esprit vagabonder... Il était plus de six heures de l'après-midi mais je n'avais pas vu passer le temps et n'avais toujours pas résolu mon problème. C'est à ce moment là que je me sentis subitement épuisé ; hier, j'avais passé toute la soirée à préparer mes affaires pour pouvoir partir rapidement le lendemain si je n'avais rien trouvé d'intéressant... Le prochain train devait partir dans six jours et j'espérais pouvoir le prendre... Six jours seulement pour découvrir le fin mot de ce mystère... Je me recroquevillai sur la moitié du lit, qui était beaucoup plus confortable qu'il ne laissait paraître et fermai quelques instants mes yeux...

Je m'éveillai au milieu de la nuit et consultai ma montre : onze heures trente. Je descendis maladroitement de mon lit et pensai tout de suite à trouver un endroit où manger. Je sortis à tâtons de ma chambre et je remarquai que c'était tout à fait inutile dans un hôtel vide. En descendant je vis le concierge en train de fermer sa caisse. Il me sourit en voyant, J'esquissai un sourire et je sortis.

Dehors régnait un temps hivernal et brumeux, c'était bientôt la pleine lune. Tout était désert ; j'aperçus le seul bar encore ouvert de la rue. Dès le seuil de la porte je sentis une atmosphère pesante et froide peser sur moi ; tout le monde semblait tenir conciliabule dans chaque recoin de la salle. Je m'assis et commandai au barman un plat. Bien que cet homme, aux épaules carrées, soit musclé, il essayait de se faire le plus petit possible en passant discrètement entre les tables. J'en remarquai une à laquelle étaient attablés des personnages mystérieux revêtus d'un costume identique. Je ne pouvais détacher mon regard de ses occupants dont les propos à voix basse n'étaient sans doute en aucun cas clairs ; soudain, l'un d'eux se leva, prit un gros sac de sport qui se trouvait sous la table et partit d'un air pressé en jetant un dernier regard à ses complices. Dans sa précipitation, une cagoule noire tomba du sac... Il la reprit précipitamment... Si les autres consommateurs du bar n'y avaient prêté aucune attention, cet incident ne m'avait pas laissé indifférent.

Il était plus de minuit quand je retournais à l'hôtel, je montai à l'étage, quand j'entendis des pas crisser sur le parquet, je m'arrêtais et retenais mon souffle... Un bruit de métal rouillé et une porte qui semblait s'ouvrir doucement, puis j'entendis quelqu'un rentrer dans une chambre en refermant la porte avec un léger grincement...

Dans ma chambre, la fenêtre était ouverte et le temps glacial s'y était introduit. Pourtant, je n'avais pas le souvenir de l'avoir ouverte lors de ma première venue. Etait-ce le vent ? Ou alors, une intrusion ? J'en auscultai minutieusement les rebords : le bois était fissuré mais les vitres n'avaient pas été brisées ; Cependant ses rebords étaient sales et mouillés. Etait-ce des traces de pas ? La légère pluie n'aurait pu à elle seule laisser des traces de boue. Je frissonnais à idée...Qui était cet intrus et que voulait-il ? Etait-il parti ? S'était-il caché ? Je jetai un coup d'il circulaire ; l'obscurité qui avait gagné ma chambre me terrifiait de plus en plus. J'entendais des froissements de papier et des pas étouffés dans la pièce d'à-côté. Je me retournai brusquement, baissai les yeux et sentis mon cur s'arrêter de battre : un faible rai de lumière filtrait à travers le bas de la porte qui séparait la salle de bain du reste de ma chambre. J'aurais voulu ne pas ouvrir cette porte et plutôt m'enfuir ventre à terre mais la curiosité et la terreur semblaient contrôler mes mouvements. Le front en sueur, les yeux écarquillés, je tendis une main moite vers la porte semi close. Au contact de la poignée une angoisse me saisit.

Cependant j'ouvris la porte et ne vit heureusement personne. Mais sur le rebord de la baignoire se trouvait un sac de sport, semblable à celui du gars du bar... J'ouvris délicatement la fermeture et je vis une arme, du matériel de crochetage et une liasse de feuilles assemblées grossièrement à l'agrafeuse. Je pris le contenu du sac et le cachai dans ma valise. Puis j'enfouis l'arme dans la poche de mon pantalon.

Je tendis l'oreille, je n'entendais plus de bruit. Je descendis rapidement à l'accueil d'où je vis une dizaine de policiers qui se tenaient sur le perron : l'un avait mis les menottes au concierge qui avait une mine désespérée, un autre policier était en train de parler à une personne qui avait l'air très excédée. Il portait une veste noire neuve, une paire de lunettes de marque étrangère et un chapeau cachant sa calvitie. Le concierge tournait sans cesse la tête dans l'espoir de trouver une aide extérieure, quand son regard croisa le mien ;

-Attendez ! Attendez ! Cet...cet homme est témoin de mon innocence, dit-il d'une voix haute mais dépourvue de force.

-Suffit ! S'écria l'homme à la veste noire, en se tournant vers le policier auquel il parlait, et dit d'un ton convaincant :

-Monsieur l'agent, ne l'écoutez pas, c'est surement un complice, vous devriez l'arrêter lui aussi.

Je regardai la scène avec angoisse, ressentant une profonde injustice, j'étais persuadé que cet homme était innocent : m'aurait-il dévoilé toutes ses confidences sur l'uvre qu'il cachait s'il était vraiment coupable ? Et s'il était coupable, de quoi ? Qui aurait volé l'objet ?

Je repensai à la mystérieuse personne qui s'était introduite dans ma chambre... Croirait-on à ma version des faits ?

Un des gendarmes se tourna vers moi,

  • Avez-vous une preuve que cet homme n'aurait pas pu commettre ce délit ?

Je me mis à raconter toutes les choses qu'il m'avait auparavant révélées.

A la fin de mon récit, le policier paraissait confus, mais l'homme aux lunettes, semblant inquiet, prit la parole en élevant la voix,

  • Mais, monsieur croirez vous encore à ses propos insignifiants ? (Il essayait toujours d'être convaincant mais le ton de sa voix n'était pas aussi déterminée qu'avant). Pensez vous vraiment que cet homme ne soit pas complice ?

-Monsieur, recommença le policier, n'auriez vous pas d'autre preuve matérielle ?

-Je ne sais pas, répondis-je, mais cet hôtel est équipé de caméra, peut-être pourrait-on trouver des preuves.

Les policiers marmonnaient entre eux, puis l'un me dit :

-Bien, nous allons mettre ces deux personnes en garde à vue. Vous, dit-il au directeur de l'hôtel qui était aussi présent, remettez nous la cassette de vidéosurveillance. Quant à vous me dit-il, donnez nous votre carte d'identité, nous vous la rendrons demain, vous ne quitterez pas cette ville jusqu'à nouvel ordre.

Un policier prit la carte que je lui tendais, scruta minutieusement la photographie qui y était collée, mais ne s'aperçut pas que l'homme au chapeau essayait de la regarder. Puis ce dernier me lança un regard noir, et il me sembla qu'il avait marmonné mon nom d'un rire sardonique...

Une fois les policiers partis, je remontai rapidement au premier étage... La porte de la chambre 13 était entrouverte. Je m'en approchai curieusement et la poussai légèrement : à l'intérieur ressemblait à ma chambre, un large paquet sur le lit, le tableau sans doute, et au milieu la fenêtre grande ouverte...

Je me demandais pourquoi l'intrus n'aurait-il pas pris le tableau.

Je retournai ensuite dans ma chambre, il était plus de deux heures du matin, mais je n'avais aucune envie de dormir : l'idée d'avoir en ma possession des probables pièces à conviction me rendait impatient de les consulter.

Je pris d'abord la liasse de feuilles, détachai soigneusement les agrafes qui les fermaient, la vue du titre me donnai une subite montée d'adrénaline : organisation des vols. Malheureusement, la plupart des pages de ce paquet étaient codées et il n'y avait aucun nom dessus, ce type de codage me semblait familier, oui, quand j'étais petit aussi j'utilisais ce type de codage...

Je passai de longues et patientes heures à déchiffrer avec les quelques anciens souvenirs qu'il me restait de ces vieux codes, mais je n'obtenus seulement quelques noms qui me semblait d'aucune utilité. Las, je reposai le paquet de feuille, m'allongeai sur moi lit et sortis l'arme pour la contempler : elle semblait être neuve, il n'y avait aucune trace de projection sur la coque, il était en position de sécurité, l'arme n'avait pas été utilisée. C'était un automatique de bonne qualité à en juger le canon, ça aurait dû couter très cher. Je m'imaginai encore l'intrus s'introduisant dans la chambre voler le tableau et partir en laissant un chiffre au sol.

Une pensée me traversa l'esprit, et s'l avait écrit de nouveau quelque chose sur le sol ? Je sortis rapidement de ma chambre et rentrai dans la chambre

13 dont la porte était entrouverte, puis je scrutai minutieusement chaque latte du sol, je n'y trouvai rien. Puis je poussai la porte de la salle de bain et vis écris au miroir écrit au rouge à lèvre deux nombre à moitié écrit, mes yeux tombèrent au pied de la vasque qui surplombait le miroir, un papier déplié s'y trouvait, écrit de la même main que celui que j'avais gardé dans ma poche : « n° 6 / 12 / 27.04.2003*****13***8.15.20.5.2»

Je comparai les deux papiers, seul le dernier numéro 77 avait été remplacé par un 2.

Je découvrais donc une nouvelle piste .Mais je n'avais vraiment pas envie de cavaler à trois heures du matin dans les rues, pour l'instant.

Cependant je n'avais pas le droit de me mêler à cette affaire mais tout était tellement compliqué qu'il me tardait de voir la suite. Après quoi, je m'allongeai enfin dans mon lit qui paraissait plus dur qu'auparavant. Je ne m'endormis pas tout de suite, je me retournai sans cesse sur la couchette en m'imaginant ce qui risquerait de ce passer les jours suivants: risquerai-je ma vie? Ou alors si je résolvais ce mystère, deviendrais-je une célébrité locale? "Un jeune homme résout une affaire importante sans aucune aide extérieure..." ou au pire" Un jeune homme se fait tuer par un groupe de gangsters local..." Je frissonnai en imaginant ma photo sur un fait divers de ce genre...

Le lendemain je me réveillai tardivement, je consultai ma montre, il était environs onze heures. Je descendis à la cafétéria du gîte où il y avait encore plusieurs personnes attablées. Cependant endroit ne semblait pas aussi désert qu'il aurait dû paraître : la salle avait tout le charme de la façade extérieure de l'hôtel, les sols était en carrelage rouge vif et les murs étaient tapissés de tableaux, les tables recouvertes de nappe à carreaux. Certains clients étaient en train de finir un petit-déjeuner tardif, d'autre commençaient un déjeuner précoce. La plupart regardaient une télé qui se trouvait sur un buffet, d'autres lisaient le journal local. Je me servis un copieux repas et allai m'asseoir à une table qui se trouvait proche de la porte d'entrée. A la fin de mon repas, je vis l'hôtelier, un homme aux cheveux gris et de grosse corpulence,me faire signe de venir. Je finis rapidement les restes de mon petit déjeuner et accourus vers lui. Il m'entraina dehors :

-Je tenais à vous remercier de la précieuse aide que vous nous avez procuré hier soir : je viens de recevoir des nouvelles de la gendarmerie, ils viennent d'arrêter le type qui prétendait être la victime...D'ailleurs il est fort probable qu'il y ait un lien avec la personne qui avait souhaité conserver le tableau ici ; et le concierge, lui, reviendra dans la soirée, qu'il profite de cette journée de congé ! Ironisa-t-il. Mais ce n'est pas le seul sujet de ma conversation, en guise de remerciement, je tenais à vous offrir quelque chose.

Apres un bref instant de pause, je lui répondis un peu gêné :

-Merci de votre offre mais pour l'instant je cherche juste à connaitre un numéro de taxi pour visiter les alentours de la ville...

Son visage s'illumina :

-Ha, mais alors j'ai ce qu'il vous faut ! Il me prit par le bras et me mena à un garage où il y avait plusieurs voitures (surement celle des autres clients) qui étaient toutes aussi vieilles les unes que les autres. Plus au fond, dans une autre pièce séparée par un mur, était garée une moto achetée récemment.

-Belle moto, lui soufflai-je, mais pourquoi m'avoir amené ici ?

Sans me répondre, il sortit de sa poche un trousseau de clé et les agita devant moi.

-C'est beaucoup mieux qu'un taxi, non ?

Je remontai la rue et ralentis dès que j'en aperçus le bout. Après avoir mis le pied à terre, je descendis de la moto (je l'avais prise pour faire plaisir à l'hôtelier) et balayai du regard les alentours : le numéro 2 était en fait un garage souterrain. Je m'hasardai à descendre dans le sous-sol : une forte odeur d'essence et de cambouis empestait l'atmosphère, des tubes néons jetaient une lumière crue sur cet endroit lugubre d'où se dégageait une impression de tristesse.

J'avançai tout droit sans savoir où aller exactement, toujours regardant partout autour de moi : les murs de bétons étaient couverts d'affiches publicitaires à moitié déchirées et de tags. Je fis les cent pas, fouillant du regard chaque recoin quand je vis, coincée entre deux grosses voitures qui étaient de la même marque, une faille sur un mur. Je passais entre les deux caisses et aperçus une trappe dans laquelle je me glissais :

Plongé dans une obscurité totale, je descendis à tâtons un escalier à colimaçon, espérant ne pas manquer de marche. Je finis par arriver à un vestibule, puis continuai le long d'un interminable couloir et débouchai sur une pièce poussiéreuse dont le plafond avait des infiltrations d'eau. En face de moi, je vis une porte métallique qui semblait beaucoup trop récente.

Je m'élançai alors afin de pousser cette porte quand soudainement, deux hommes sortis de nulle part se dirigèrent vers moi :

-Petit, tu sais que tu n'as rien à faire dans l'coin ?

Je dus lui répondre d'un air faussement abattu :

-Euh... Je suis désolé mais en fait je visitais ce 'coin' délabré, et pis j'me suis perdu. L'autre me regarda d'un air malveillant, puis m'éjecta brutalement du garage.

J'étais évidement très frustré de ne pas avoir pour aller jusqu'au bout de mon enquête, d'autant plus que les personnes qui m'avaient interpellés devaient surement être dans le coup eux aussi...

Quand je fus monté sur ma moto, je me retournai et vis une voiture garée mais dont le moteur ronronnait... Elle semblait attendre quelque chose. Anxieusement, je démarrai à mon tour ma caisse et me mis à rouler au pas longeant le bord de la route, lorsque que la voiture sortit et partit dans la même direction que la mienne.

Je dépassai l'hôtel, mais la voiture me suivait toujours, j'essayai de rester calme et de ne pas accélérer, bien que la vitesse de mon véhicule soie tout à fait ridicule. Je ne voulais pas qu'ils s'aperçoivent tout de suite que je les avais repérés. Au bout de vingt minutes, j'arrivai aux frontières du village et m'arrêtai devant un feu rouge : je passai un discret coup d'il dans mon rétroviseur : ils étaient toujours derrière moi. Je ne savais pas comment me tirer de cette embuscade. Je ne pouvais distinguer le nombre exact de personnes qui me poursuivaient. Une sueur froide m'envahit à l'idée qu'elles pouvaient être équipées d'armes à feu. Je tâtais le pistolet que j avais dans ma poche, mais serai-je capable de l'utiliser ? Certes j'avais appris à manier la carabine quand mon oncle m'avait initié à la chasse, mais serai-je capable de l'utiliser sur un humain ? Intérieurement, j'espérai ne pas m'en servir. J'eus alors une idée, je frottai la paume de ma main sur mon accélérateur et comptai dans ma tête les secondes qui me séparaient du feu vert..., la tension m'oppressait et ces quelques secondes me parurent incalculables.

Feu vert. Je démarrai si vite que je me sentis propulsé de mon siège. J'entendais le crissement des pneus de la voiture de derrière qui me poursuivait. A partir de ce moment, je ne pouvais plus faire marche arrière. Je roulai au dessus des 150km/h et sentais le vent battre mon visage. Chaque nid de poule sur la route me propulsait, au risque de ma vie, de trois bons mètres plus loin. Je me retournai et vis avec horreur qu'un pistolet se pointait sur moi. Je me mis à zigzaguer sur toute la largeur de la route. Certaines balles sifflaient près de moi. Une se logea même dans mon sac, évitant de peu mon dos.

La situation était désespérée... ils avaient l'avantage d'avoir des armes... Quant à moi, je devais constamment contrôler mon deux-roues pour éviter de déraper dans un virage.

L'angoisse montait en moi ; je savais que je n'aurai jamais l'occasion de les semer sur cette route qui ne m'offrait aucune opportunité de fuite... Je pensai à l'idée d'abandonner et me livrer à eux et subir tous les événements qui s'ensuivraient; mais de toute façon je n'avais plus trop le choix et je préférai plutôt être prisonnier plutôt que m'éjecter à 200km/h de ma moto, m'étaler au sol, et me faire emprisonner.

Vaincu, je me mis à ralentir, sans savoir comment leur montrer que j'allais m'arrêter mais là un événement inattendu se produisit:

NNNNN

A un tournant, je pressai fortement le frein pour ralentir ma moto, mais à ce moment là la voiture de derrière fonça soudainement et percuta l'arrière de mon deux-roues; j'entendis mon pare-choc s'éclater avec un cri métallique. Cette seconde d'inattention me fût fatale: je ne tournai pas assez vite le guidon de mon véhicule et rentrai dans les barrières de bordures de route. Puis tout se déroula en une seconde, le choc de l'impact m'éjecta sur le côté de la route, et je retombai inanimé sur le sol : ma vision commençait à se brouiller, les images défilaient devant mes yeux : mes poursuivants s'étaient arrêtés et ma moto, encastrée dans la barrière métallique, gisait sur le flan. J'essayai de bouger mais mon corps ne répondait plus, bien que pour l'instant je ne sentisse aucune douleur. Cependant je sentais des lacérations sur mon torse, je passai difficilement ma main dessus : elle était couverte de sang.

Puis l'obscurité m'envahit.

Lorsque que je repris connaissance je vis une faible lumière au dessus de ma tête, je me levai avec la plus grande peine et observai l'endroit où j'avais atterri :

J'étais dans une cellule aux murs bétonnés, avec pour seuls meubles un lit de camping, un lavabo crasseux et des toilettes à la turque. Il n'y avait qu'une petite fenêtre sale qui ne laissait pas paraître de lumière. Seule une porte en fonte me séparait du monde extérieur.

Je ne semblai pas être le premier occupant de cette prison : le mur opposé était couvert de barres verticales crayeuses représentant chaque jour ou chaque mois de l'année, certaines avaient été tracées avec du sang, surement fait par ceux qui avaient sombré dans la folie...

Les lacérations de bris de verre de mon torse maladroitement bandé avec des vieux morceaux de tissu blanchâtre et miteux me faisaient tordre de douleur.

M'avait-on amené loin du village ? Pouvait-on m'entendre d'ici ?

Je fis un tour de ma prison en notant avec amertume qu'ils avaient récupéré mon sac. Je ne savais pas combien d'heures s'étaient écoulées depuis mon arrivée, ils m'avaient aussi retiré ma montre et je ne pouvais pas savoir s'il faisait jour ou nuit : la vitre en plastique ne laissait rien paraître.

Assis dans un coin, les yeux immobiles et l'esprit perdu, je ne réfléchissais pas, cela devenait tout à fait inutile : je resterais ici toute ma vie, et on ne reparlerait plus jamais de moi.

Soudainement, la porte s'ouvrit et un homme d'aspect svelte mais dont je ne pouvais distinguer les traits m'apporta un plateau et repartit aussi brutalement qu'il était arrivé. Je m'approchai : et découvris une assiette maigrement remplie accompagnée d'un pain rassis et d'une grosse bouteille d'eau que je bus à grandes gorgées. Les couverts étaient en plastique, à la place d'un couteau, il y avait un vulgaire morceau de bois au bout rond.

Je finis mon repas sans grand enthousiasme. Je faisais tourner entre mes doigts le pain qui était immangeable. Je le lançai à plusieurs reprises sur le mur afin de l'éclater. Je m'étonnai en constatant qu'au bout d'une dizaine de lancés, à part quelques miettes, celui-ci tenait le coup et restait en un seul morceau. Il céda enfin. En allant ramasser les morceaux, j'aperçus des formes bizarres dans le plus gros bout dans lequel j'extrayais deux objets qui semblaient m'être venus des cieux : une clé et un mot insérés dans le pain avant qu'il ne fut cuit. Je pris le message aux bords carbonnisés qui n'était pas codé et esseyai de lire les minuscules pattes de mouches :

«Evite les chemins simples etpasse par les endroits les plus risqués ardus (le mot risqués avait été barré proprement comme s'il l'avait fait exprès), voire infaisables : j'ai préparé le terrain spécialement pour toi ».

D'instinct, je compris à peu près le sens, j'y réfléchirai plus tard, pensai-je... Je fis tout de même confiance à mon correspondant inconnu, je n'avais rien à perdre et je ne risquai pas de sortir, puisque j'en savais trop à présent...

Je pressai mon oreille contre la lourde porte cherchant à détecter le moindre bruit, et restai dans cette position une dizaine de minutes. Etant sûr de moi, j'introduisis la petite clé dans l'imposante porte de fer qui ne grinça pas en s'ouvrant, ce qui me rassura. Je sortis en faisant de grands pas, puis je tombai sur un couloir adjacent : là se trouvait une seule porte ouverte avec un panneau où était inscrit "sortie". Je ne vis aucune caméra, aussi m'apprêtai-je à passer la porte quand j'aperçus un conduit d'aération qui avait été laissé ouvert à l'aide d'un tournevis qui gisait encore par terre. Je me détournai de mon chemin et passai dans le conduit en prenant soin de replacer la grille avec le tournevis. L'intérieur était sombre et chaud, je glissai tant bien que mal en ésperant trouver une sortie. J'étais là-dedans depuis plus d'une demi-heure et je transpirais abondamment. Chaque sortie que je trouvais était surveillée.

Je rampai encore une quinzaine de mètres et entendis un son étouffé, ou plutôt une mélodie qui était populaire en ce moment. Toujours en me glissant silencieusement entre les parois, je m'approchai prudemment du grillage et aperçus une silhouette qui m'était familière : elle n'avait pas changée de robe, le visage toujours voilé d'un chapeau et les mains pianotant sur une barre d'un engin bizarre qu'elle maîtrisait à la perfection.

Je sus plus tard que cet instrument était un thérémine.

Dans sa cellule, la lampe rendait l'âme : la femme jouait dans l'ombre, telle une Cendrillon des temps modernes. Je restai immobile, à l'écouter jouer le fabuleux morceau.

Lorsque la dernière note retentit, je dévissais la grille qui me séparait d'elle et penchais discretement la tête dans sa direction ; elle eut un instant de surprise, mais ne se retourna pas. Plusieurs secondes passèrent ainsi pendant lesquelles le bruit de ma respiration paraissait bruyante. Elle prit enfin la parole :

Alors tu as reussi à arriver jusqu'ici ? Commença-t-elle sans se retourner... Moment de silence... je ne sais pas si je dois penser que tu n'as pas été assez discret pour finir dans ce trou, mais... je dois dire que j'admire ta... témérité.

Je restai sans-voix. Elle semblait sûre d'elle bien qu'elle hésitât sur chaque mot. Comme si elle réfléchissait à ce qu'elle disait, elle s'exprimait de façon très succincte...

Bon, reprit-elle d'une voix soudainement fluide, c'est tout de même bien d'en être arrivé là, je suppose que tu veux connaître le début de cette histoire ? Je hochai la tête de mon perchoir.

Je me présente d'abord, je m'appelle Anna Marissonne, et je suis la peintre incontestée de ma région. Oui de nos temps les artistes se font rares, maintenant on ne comprend rien à l'art... elle soupira puis reprit : donc je restais souvent dans les galeries d'art toutes les nuits pour peindre, lorsqu'une nuit, des trafiquants de toiles se sont introduits dans l'atelier dans lequel je me trouvai. Elle s'arrêtta pour la première fois dans sa présentation, se tourna vers moi, le visage toujours caché par son chapeau, puis continua : ils m'ont enlevé, amené ici et menacé et obligé de travailler avec eux, oui c'est à cause de moi si tous leurs bracages ont été parfait, plus je travaillais plus j'en avais sur la conscience. Alors un jour, ayant pris le peu de courage qui me restait et m'evadai en emportant juste avec moi, ce sac, contenant des preuves irréfutables, hélas ce jour là, je fus rattrappé et puis je t'ais vu... Un nouveau silence gênant s'installa dans la cellule, j'osai enfin prendre la parole : Que dois-je faire alors ? Sauver ta peau, répondit-elle immédiatement, oui, mais n'y a-t-il pas un moyen de les stopper ? Repris-je en insistant davantage. Elle retira son chapeau et son voile et me fixa un instant, elle était jeune, une trentaine d'années environs, avec des cheveux bruns et lisses attachés, finis alors mon travail, dit-elle.

J'allai répondre quand j'entendis le lourd cliquetis de la serrure. Un gardien apparu derrière la lourde porte. A ce moment là, j'étais déjà retourné dans le conduit et la fille, toujours impassible, s'était remise à jouer le même air sur sa ?J?