Ryan, kangourou artiste
#1 of Ryan
Voilà, je me jette à l'eau, j'essaye (de toute façon, peu de personnes vont lire cette histoire, elle est en français! :-)
Ca fait un certain temps déjà que je voulais écrire quelque chose, je pensais d'ailleurs le faire en Anglais
Mais ce qui m'a finalement décidé, c'est un camarade qui a fait de même.. en français.
Donc, compétition oblige, j'ai choisi la langue de Voltaire ;-)
Maintenant, c'est clair, je ne suis pas très doué.. Mais bon.. Tant pis! J'y prend plaisir, c'est le principal ^.^
Si vous voulez laisser un commentaire, merci d'avance
Edit: Si quelqu'un fini par lire cette histoire (ça pourrait arriver :p) je dois prévenir qu'étant donné que c'est la première fois que j'essaye, les derniers chapitres sont (moins mal?) mieux fait que les premiers, et surtout le premier.
Ryan s'apprête à descendre. Artiste de son état, ce kangourou rouge de 5'10" (1m78) va seulement commencer sa journée. N'ayant pas d'horaires fixes, il travaille quand l'humeur lui prend. Bien sûr, il ne gagne pas grand chose mais il n'est pas très demandant et son revenu lui est bien suffisant. Et puis, qui peut se targuer de ne travailler que quand lui en vient l'envie ? Comme aujourd'hui, par exemple. À 10 heures du soir, l'idée lui est venue de chercher après un sujet pour son prochain tableau.
Il prend donc son manteau et se dirige vers la porte. Avant de partir, il se retourne et vérifie l'état de son appartement. C'est devenu une habitude pour lui ; ainsi, si quelqu'un venait voler chez lui, il le verrait au premier coup d'il.
En bas de l'immeuble, il ne voit personne. Cela ne l'étonne pas outre mesure : il est trop tôt pour les uns sortir et trop tard pour que les autres soient encore sur les chemins. Et puis, son quartier n'est pas un quartier très agité.
Le pas tranquille, il se met en route. Il ne sait pas trop ou aller, puis se décide finalement à suivre la rivière pour profiter de la vue. Petit à petit, il se rapproche du quartier du Port.
Ce quartier, qui n'a plus de "Port" que le nom, est probablement l'endroit où vous aimeriez le moins vous trouver. Il abrite brigands et rôdeurs de toutes sortes, et s'y balader la nuit n'est pas conseillé.
Pourtant, Ryan n'en a que faire. Pour lui, la seule vision de la lune se réfléchissant sur la rivière suffit à le faire venir. Et il vrai que c'est le meilleur endroit pour l'observer : les gens du voisinage n'aimant pas se faire voir les lumières sont plutôt rares, et laissent ainsi à la lune toute sa splendeur.
Devant lui se dresse un pont. Il s'est déjà enfoncé de quelques rues dans ce quartier peu fréquentable et il vient juste de s'arrêter soudainement. Il ne fait plus aucun mouvement, si ce n'est sa queue qui s'est mise à frétiller, comme mue par une volonté propre. Il l'a trouvé ! Le pont se profile devant lui, les rares habitations en bord de rivière derrière, le reflet de la lune à ses pieds. Le cadre parfait pour son tableau. Ne voulant pas perdre de temps, il sort son matériel et se met à l'uvre immédiatement.
Absorbé par son tableau maintenant à moitié terminé, Ryan n'entend pas qu'on s'approche.
- Qu'est-ce que vous faites ?
La question le fait bondir et il manque à peine faire tomber sa toile.
- Désolé de vous interrompre, mais je suis curieux.
Se retournant, il se retrouve face à face avec un Boxer-Terrier d'une trentaine d'années. En uniforme. C'est seulement en voyant ce dernier qu'il se rend compte que ça fait près de 20 secondes qu'il l'observe.
- Oui, excusez-moi, bien sûr. Qu'est-ce que je peux faire ?
Il bégaye presque tant il a été surpris.
- Oh, rien de bien grave. Je me demandais juste ce qu'un dessinateur venait faire ici à une telle heure.
- Ah. Je cherchais juste quelque chose à peindre, et en voyant ce pont... Je pense que ça fera un beau tableau !
- Oui, le pont est bien joli... Mais vous savez, l'endroit n'est pas sûr. On parle même de vampires depuis peu.
- De vampires ?
- Oui, des chauve-souris suceuses de sang. Il y a déjà eu des morts, et d'autres disent avoir été attaqué et dépossédé d'une partie de leur sang. Quand ils se sont réveillés, un bandage leur avait été appliqué pour arrêter l'hémorragie. Mais vous savez, ces monstres ne sont sûrement pas les pires. Vous auriez plus de chances de vous en sortir vivant avec eux qu'avec un groupe de voleurs. Enfin, c'est à vous de voir. Je vous dis juste que si j'étais à votre place, je ne resterais pas ici. Au revoir.
- O...OK. Merci. À vous aussi.
En voyant le policier partir, certaines idées lui viennent en tête. Après tout, c'est vrai que le lieu est dangereux. Et que se passerait-il s'il tombait sur un voleur ? Ou, pire, sur une de ces chauve-souris ? Juste quand il pense à ça, une ombre attire son regard vers le haut. C'est lui ! Le vampire ! Il recouvre son tableau, le prend, saisi son sac au passage et s'en va moitié marchant, moitié courant.
Sur tout le chemin, Il regarde avec appréhension derrière lui, de peur d'être suivi. Et au-dessus aussi.
C'est avec soulagement qu'il arrive enfin à son appartement, heureux d'être toujours en vie.
À tel point qu'il ne vérifie même pas l'état de celui-ci en rentrant. Il s'assied, et après quelques minutes se calme un peu. Il est ahuri de voir à quel point ces histoires l'ont effrayé. Puis, en se rappelant l'ombre qu'il a vue... Non, finalement, il n'est pas étonné d'avoir eu si peur.
N'ayant plus grand chose d'autre à faire, il range son tableau inachevé et va prendre un bain. Dans l'eau, il sent tout à coup le poids de la fatigue lui tomber dessus. C'est vrai qu'il est déjà 1 heure. Il profite quand même de son bain, mais ne tarde pas à aller coucher.