[Story - French] Les enfants ne sont pas des jouets - chap 3

Story by Vinsifroid on SoFurry

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#3 of Les enfants ne sont pas des jouets

Third chapter of a small story in French - English translation will follow in the next weeks (or months)

En français

Et voici le troisième chapitre. Les choses avancent un peu pour Robin tandis qu'il fait un plus ample connaissance avec Zael et André.

Comme c'est la première fois que je poste quelque chose, j'apprécierai toute critique, qu'elles soient positives ou négatives (tant que ça reste constructif).

Merci d'avance =D

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Cette histoire appartient à Vinsifroid


Les enfants ne sont pas des jouets - Chapitre 3 : Un nouveau jour


Robin se réveilla au petit matin ce jour-là, d'une nuit sans sommeil comme à son habitude. Évidemment il avait encore rêvé d'eux. Ils le suivaient partout, même jusque dans ses rêves. Ils n'arrivaient jamais à l'attraper heureusement.

L'horloge indiquait cinq heure et quart. C'était un peu tôt pour descendre mais il n'avait plus sommeil du tout. Il se leva sur la pointe des pieds et avança discrètement vers la porte. Il faisait encore noir à cette heure. Robin eut la chair de poule en jetant un coup d'il dans le couloir. L'air y était frais, ils semblaient peu chauffer la maison malgré l'hiver.

En passant devant la chambre de ses bienfaiteurs, il ne put s'empêcher d'y jeter un coup d'il par la porte entrebâillée. Dans la pénombre, il pu distinguer un énorme lit double place trônant au centre de la pièce. Une seule forme allongée se trouvait dans le lit. L'enfant ne s'attarda pas trop et descendit vers le salon.

Étrangement, il était totalement vide. Mais la lumière de la cuisine était allumée. En ouvrant la porte, que ne fut pas la surprise de Robin de trouver le loup, la tête fourrée dans une des armoires de la cuisine. Des restes de paquets de chips et de bonbons vides s'étalaient un peu partout par terre. Il retira sa tête de l'armoire pendant quelques instants avant de vider un autre paquet dans sa bouche d'une seule traite.

Robin se rendit compte qu'il était peut-être descendu à un mauvais moment. Mais en voulant rebrousser chemin, il marcha accidentellement sur un sachet par terre, écrasant quelque chips dans le silence de la nuit. Zael se tourna brusquement vers lui, les yeux écarquillés et le museau encore graisseux des tonnes de chips qu'il avait ingurgité. Le garçon se figea sur place, ses yeux fixés sur ceux du canidé. Il se prépara mentalement à décamper hors de la maison.

Mais à sa grande surprise, le loup laissa échapper un soupir de soulagement.

« Ouf ce n'est que toi gamin.

--- H-heu oui c'est moi. Je n'avais plus envie de dormir, donc je... » Il s'avança tremblotant vers lui, jugeant de l'ampleur des dégâts. D'autres sachets déballés se trouvaient derrière lui. Zael tenta de cacher discrètement une autre série dans l'armoire derrière lui, sans grand succès. « ... suis descendu pour grignoter quelque chose... »

« Ah oui. Hu-hum hehe.

--- J'imagine que toi aussi ? »

Le loup devint subitement rouge ocre. Il jouait avec les doigts de ses pattes, à la manière d'un petit enfant qu'on aurait surprit la main dans la boite à biscuits.

« Hum je ne vois a-absolument pas ce qui te fait dire ça hehe »

Il regardait ses pieds à présent, ses oreilles et sa queue retroussées.

« Hum gamin tu peux me faire une faveur ? S'il te plaît, n'en parle pas à Andy.

--- Heu de quoi ? »

Il gesticula montrant les détritus un peu partout.

« Je veux dire tout ça. J'avais promis que j'avais arrêté » Il déglutit. « Je suis sensé être en régime »

« Ah » Robin le dévisagea de haut en bas. Le loup remonta instinctivement son short, tentant de cacher sa masse abdominale. Ce qui était assez inutile vu qu'il était torse nu.

« Oui bon, j'ai pris un peu de poids ces temps-ci. Ok ?

--- Ah...

--- Hum hehe désolé de t'avoir effrayé tout à l'heure, j'avais peur que cela ne soit André » Il recommença à jouer nerveusement avec ses pattes.

--- Pourquoi ?

--- Hum et bien hum... parce que j'essaie de maigrir...?

--- Ah. T'essaies d'être plus mince qu'André en fait ?

--- Hum hehe on va dire ça oui » le loup ria nerveusement.

Robin leva son t-shirt. « Je vous bats à plate couture je pense. »

Le loup fut un peu décontenancé par sa question. « Heu pourquoi tu- »

Un long silence suivit. Zael le dévisageait, choqué. Il le regarda de la tête aux pieds.

« Robin... Depuis combien de temps... tu vis dans les rues ? »

Le garçon ne s'attendait pas à cette question.

« Depuis un certain temps... pourquoi ?

--- Pourquoi ? Gamin... regarde toi »

Pour appuyer son propos, il pressa doucement son doigt dans son ventre. Ou plus exactement, dans ses os.

Il n'avait jamais vraiment fait attention à son corps. La plupart des enfants dans les rues étaient dans le même état que lui. Cela ne l'avait jamais choqué. Ce qui comptait pour lui, c'était pouvoir manger. Mais en comparant son abdomen à celui de Zael, le problème sautait aux yeux.

« Je... vois.

--- Gamin, tes parents... qu'est ce qu'ils te faisaient ? »

Robin était pris de court. Il était absolument hors de question qu'il y retourne.

« Ils me... punissaient quand j'étais maladroit et... je devais me débrouiller pour trouver à manger. Sinon... Ils ne me donnaient pas énormément à manger de toute façon. »

Robin se sentait coupable de devoir mentir une nouvelle fois, même si cela ne restait qu'un demi-mensonge. Mais c'était encore trop tôt pour décider si ils étaient digne de confiance ou non.

« Je vois... », il prit un air désolé, « Je comprend mieux pourquoi tu étais si stressé lorsque je t'ai porté...

--- Oui...

--- J'imagine qu'il ne vaut mieux pas que je te fasses de câlin alors...

--- Pas vraiment... je sais pas...

--- T'inquiète pas petit, je ferai suivre le message à Andy. On a tendance à être très tactile entre nous. Désolé si ça t'as incommodé auparavant.

--- C'est pas ça, c'est juste que... »

Il ne savait pas quoi répondre. C'était une peur irrationnelle.

« Tu n'as pas besoin de t'expliquer. Je comprend. »

Il lui passa un paquet de chips entre les mains. « Un paquet de chips et pas un mot de tout ce bazar. Ça marche ? »

L'enfant le lui pris des pattes en souriant. « Ça marche »

En attendant qu'André descende les rejoindre, Zael et Robin continuèrent à discuter sur le canapé, après avoir rangé la cuisine évidemment.

Le loup était beaucoup moins grognon que le jour précédent, et Robin fut même surpris à quel point il pouvait être bavard. Il commença à brièvement parler de sa vie.

Zael avait repris il y a quelque années un poste de metteur en scène au théâtre local après ses études. Il avait rencontré André l'année d'après et avaient emménagés ensemble quelques mois plus tard. Il lui raconta me des anecdotes de sa liaison avec André. Il semblait autant amoureux qu'au premier jour.

Robin écouta son monologue, intéressé par cet étrange couple. Il tenta de demander la façon dont ils s'étaient rencontrés mais, il se heurta étrangement à un mur. Zael changea rapidement de sujet en lui demandant de parler de lui. Robin se sentit mal à l'aise de devoir parler des actions des autres comme s'il s'agissait de celles de ses parents. Le loup demanda également à voir les marques de coups sur son corps. Il l'examina pendant plusieurs minutes mais fut bien étonné de ne pratiquement rien trouver. Ce qui était plutôt normal vu que cela faisait plusieurs années qu'il n'en avait pas reçu.

Robin réussit tant bien que mal à trouver une excuse pour expliquer ça. Si il ne le croyait pas, le loup n'en donna cependant pas l'impression.

En revanche en ce qui concernait le poids de l'adolescent, Zael était vraiment effrayé. D'après lui, un jeune humain comme lui devrait faire entre 50 et 60 kilos, et Robin en faisait clairement moins de 40. Il essaya même de lui fourguer certaines de ses cochonneries, pour ``l'engraisser'' selon ses propres mots.

Mais André arriva au bon moment.

« Coucou Za- Attends ne me dis pas que t'as recommencé les chips ! »

Il le lui arracha des mains.

« Mais Andy c'est pour le petit.

--- Et en plus tu l'accuses ? »

Il le piqua avec l'une de ses griffes sur son ventre, lui causant un petit cri de douleur.

« Aïe ! Mais c'est vrai ! Robin dis lui ! »

Ils regardèrent alors l'enfant, attendant une réponse.

« H-heu c'est vrai, i-il trouve que je suis trop maigre », il souleva son t-shirt, « Regarde »

André fit une tête similaire à Zael un peu plus tôt. Il jeta un regard apeuré au loup.

« Wow, ça ne se voit pas avec le vêtement par dessus. »

Il voulu également le toucher comme Zael mais celui-ci l'en empêcha.

« Andy, il n'aime pas vraiment qu'on le touche.

--- Ah oups pardon. »

Le léopard s'assit sur les genoux de son compagnon. Il tourna sa tête vers lui.

« Tu es vraiment sûr qu'il faut qu'on le ramène...?

--- Andy... on en a déjà parlé...

--- D'accord, d'accord... »

Robin les regarda tour à tour sans comprendre de quoi il en retournait.

« Bon », reprit le loup, « Quand est-ce qu'on mange ? »

Robin éclata de rire.


Après un petit déjeuner copieux, Robin faisait ses derniers adieux à André sur le pas de la porte de la maison tandis que le loup se préparait encore. Le temps était devenu orageux et le vent s'était levé mais plus que tout, l'atmosphère était lourde. L'esprit du garçon vagabondait à nouveau. Il avait prit cette aide comme un signal du destin, comme un signe que tout allait s'arranger pour lui à présent. Il semblait prêt à croire ces gens. Mais ses rêves se brisaient une seconde fois. Il doutait de recevoir autant d'affection d'autres personnes.

« Tiens » Le léopard le sortit de ses pensées. Il tenait un petit paquet en carton.

Surpris, Robin le prit dans ses mains et le soupesa. Ce n'était pas très lourd. Le déballant méticuleusement, il en sortit une veste bleue de pluie. « C'est... pour moi ? »

« Oui » dit-il avec un grand sourire comme à son habitude. « C'est une de mes anciennes vestes. J'ai trop grossi pour rentrer dedans mais je pense qu'elle t'ira à merveille. »

Le garçon était presque au bord des larmes maintenant. Il le remit presque directement dans la boite et le lui remis dans les pattes.

« Merci vraiment beaucoup... Mais je peux pas accepter. C'est beaucoup trop »

Il ne fallut pas 5 secondes avant que la veste ne se retrouve à nouveau dans ses mains.

« C'est un cadeau Robin. Tu ne nous dois rien du tout. »

Pour éviter de se retrouver à nouveau le paquet dans les pattes, il déplia la veste lui-même et la lui mit sur le dos.

« C'est une veste imperméable et coupe-vent. » Dit-il, ajustant le col. La veste n'avait pas exactement les proportions d'un humain normal, mais elle était très confortable.

« Merci beaucoup André mais je- »

Robin n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se sentit brusquement attiré contre le léopard. Il le serra très fort dans ses bras, le pressant contre sa fourrure.

Le garçon eut un moment d'hésitation mais après quelques minutes,il finit par lui retourner l'étreinte. La sensation était comparable à tenir une énorme peluche de 2 mètres dans les bras. André dépassant le garçon d'une bonne tête, il déposa la sienne sur son crâne, l'entourant parfaitement. Il profita de sa position pour glisser une petite enveloppe dans une des poches du manteau.

Après quelques instants, il relâcha son étreinte et le tint doucement par les épaules.

« Désolé, je sais que tu n'aimes pas le contact physique »

Robin secoua la tête.

« N-non non ç-ça va t'inquiète pas.

--- Si tu as le moindre problème, tu nous recontactes. Promis ? »

Le félin était à deux doigts de pleurer mais se força à montrer pâle figure.

« Promis »

Il lui donna un baiser sur le front avant de finalement le laisser partir.

« Te laisses pas faire d'accord ?

--- D'accord »

Le doute revint un instant dans son cerveau. Tout ça n'était-il qu'une façade ou bien le félin était réellement à ce point choqué ? Il eut à nouveau envie de tout leur raconter. Il pourrait enfin se faire aider. Ils avaient tellement l'air si différent des autres anthros qu'il avait rencontré.

Zael le coupa dans ses inquiétudes, emmitouflé dans une dizaine d'écharpes.

« Bon et bien je pense qu'on peut y aller gamin. »

Il fit un bisou à son compagnon avant d'entamer la marche. André croisa les bras, faisant mine de redevenir sérieux.

« Allez vas-y. Za t'attends. »

Robin baissa les yeux une nouvelle fois et soupira.

« Au revoir Andy ! », Robin lui fit signe en se rendant vers Zael.

« A-au revoir Robin »

Robin crut voir des larmes perler sur les joues du léopard en partant. À moins que ce ne se soit un reflet du soleil.


Ni Robin ni Zael ne dirent pas un mot de tout le trajet vers l'arrêt de bus. Après quelques minutes, ils arrivèrent au petit poteau jaune des transports en communs. Il faisait froid, il n'y avait personne.

« Bon gamin... où dois-je t'emmener ? »

Robin resta le regard fixé au loin.

« Là où on était il y a 10 minutes...

--- Petit... tu sais très bien que ce n'est pas possible...

--- Pourquoi ? Je suis bien resté une nuit, je peux rester plus longtemps non ? »

Il sentait qu'il outrepassait un peu les bornes de l'acceptable, mais si il n'osait rien, il n'aurait rien.

« Gamin... On peut avoir de gros problèmes avec Andy si les services sociaux découvrent qu'on héberge un fugueur » Il le regarda intensément. « En plus un couple de prédateurs gays qui héberge un mineur humain, t'imagines le scandale ?

--- Mais-

--- Non il n'y a pas de mais. Je te ramène chez tes parents. Point barre. »

C'était comme si le monde s'écroulait une deuxième fois.

« Par contre je vais pas me gêner pour leur rappeler comment ils t'ont traité. Et pour contacter les services sociaux au passage. » Il sortit son téléphone et tapota pendant quelques instants dessus avant de le lui passer. « Tu pourrais indiquer où se trouve ta maison gamin ? Il suffit de toucher l'écran pour zoomer ou dé-zoomer sur la carte.

--- D'accord... »

Évidemment vu qu'il ne savait pas quoi mettre, il mit une adresse au hasard en tapant sur l'écran.

« Oh t'as été vite. Okay on y va. »

L'endroit qu'il avait choisi n'était apparemment pas trop loin de leur maison. A exactement deux trajets en bus. Ces deux trajets parurent cependant bien long pour Robin. Trop long. Zael n'arrêtait pas de lui poser des questions sur sa famille, ses parents, s'il avait des frères et surs. Il devait presque tout inventer évidemment, ou il risquerait que le pot aux roses ne soit découvert. Étrangement même s'il ne s'en tenait qu'à des détails vagues, Zael semblait s'en contenter.

Cela continua ainsi jusqu'à ce que le GPS indique Destination atteinte. Son sang ne fit qu'un tour.

« Et bien gamin, on dirait qu'on est arrivé »

Ils étaient arrivé dans un quartier très chic de la ville, de grosses bâtisses fourmillaient aux alentours. Zael siffla d'admiration.

« Wow. Tu ne nous avais pas dit que tu venais des beaux quartiers.

--- ...Non...

--- Bon alors, c'est laquelle ta maison gamin ?

--- Heuuuu... »

Robin regarda autour de lui. Toutes les maisons environnantes semblaient immenses pour lui. Ne sachant pas quoi choisir, il en prit une au hasard.

« C-c'est celle-là » Il fit un pas en avant et se retourna. « M-merci de m'avoir accompagné, j-je peux rentrer seul maintenant »

Mais à son grand malheur, le loup le rejoignit en tapotant sur son épaule.

« Tututu, tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement », il le poussa légèrement avec sa patte, « Allez vas-y, je te suis »

Il s'engagea dans le chemin amenant à la porte d'entrée de la maison. Chaque pas fait vers la porte, il regrettait un peu plus ses mensonges. Il devait le faire partir, sinon ce serait la catastrophe assurée. « Heu tu es vraiment sûr de vouloir rester ? »

Il ria de bon cur

« Sûr de chez sûr gamin.

--- D'accord...

--- Qu'est ce qui se passe ? Il y a quelque chose qui te tracasse ? »

Robin sursauta à la question.

« N-non non !

--- Et bien qu'est ce que t'attends alors ? Sonnes à la porte. »

Son regard alla du loup au bouton de sonnette situé à côté de la porte. L'étiquette indiquait ``M. et Mme. Slovensko''.

J'imagine que ça allait être mon nom pour les prochaines 5 minutes.

Son doigt resta suspendu dans l'air devant le bouton pendant plusieurs minutes. Ne pouvant se résoudre à révéler son mensonge lui-même, il se tourna vers lui. Zael croisait les bras.

« Alors ? Lui demanda-il.

--- Je... je ne peux pas le faire...

--- Ah bon ? Et pourquoi ?

--- Peut-être parce qu'ils... m'ont battus ? Robin essaya.

--- Oh vraiment ? », il continua, « Je vais demander directement à tes parents ce qu'ils en pensent alors » il s'approcha à son tour de la porte et appuya sur le bouton.

Quelques instants plus tard, ils entendirent des fragments de voix derrière la porte, ainsi que des bruits de pas. Le chambard dura plusieurs longues minutes durant lesquelles, Zael ne détourna jamais les yeux de ceux du garçon, toute trace de sympathie s'étant désormais effacée de son visage.

Après ce qui parut une éternité pour le jeune garçon, une biche leur ouvrit la porte. Zael perdit momentanément son expression de colère pour arborer un large sourire.

« Oui c'est pourquoi messieurs ?

--- Bonjour madame, désolé de vous déranger en ce début d'après-midi, j'aurais juste une simple question à vous poser. »

La biche sembla confuse mais lui demanda de continuer.

« Et bien, est-ce que le garçon qui se trouve à côté de moi est votre enfant ?

--- Pardon ?

--- Oui désolé, c'est une question assez idiote, mais il a du mal à s'en rendre compte. Est-ce que vous pouvez répondre à cette question madame, histoire qu'on en finisse ? »

Robin était effondré. La biche ne savait évidemment pas quoi répondre à cette question.

« Hum non je ne connais pas ce garçon, c'est la première fois que je le vois.

--- Cela veut donc dire que vous ne l'avez pas conçu madame ? »

Des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Jamais le loup ne le pardonnerait. Jamais il ne pourrait le regarder en face à nouveau.

« Conçu ? Comment voulez-vous ? Mon mari et moi sommes des cerfs, cela serait totalement incongru.

--- C'est bien ce que je pensais, merci beaucoup madame. »

Robin commença à reculer en tremblant vers le début du sentier.

« Dites-moi, ce n'est pas pour faire pleurer cet enfant que vous êtes venu sonner chez moi tout de même ? »

Le loup rit jaune, « Oh non, c'est pour lui apprendre une leçon... »

Robin s'effondra contre un muret. Les quelques larmes éparses qui avaient surgies de ses paupières, s'étaient désormais transformées en torrent. C'était trop bête, tout était gâché maintenant. Tous ses mensonges allaient le mener au poste, puis à nouveau chez les autres.

Il fut interrompu dans ses sanglots par un raclement de gorge. « Je pense que tu me dois quelques explications Robin »

Ça le fit pleurer encore plus fort.

« Tu as de la chance qu'Andy t'ait cru sur parole dès le départ et qu'il n'ait pas été plus loin. En revanche, moi je l'ai fait. », il s'appuya contre le muret à côté de lui, « Résultat ? Aucun garçon humain de 15 ans recherché dans la région depuis 6 mois »

Robin trouva enfin le courage de le regarder en face. Le loup était en colère, il serrait les bras en montrant les crocs.

« J-j'ai jamais dis depuis combien de temps j-j-j'avais fugué »

Il frappa sur le muret de rage. « Arrête de te payer ma tête maintenant. T'aurais passé plus de 6 mois dehors sans que tes parents ne le sachent ?

--- C-ça fait deux ans e-en fait.

--- Deux ans ?! Robin pourquoi tu me mens comme ça ?!

--- M-mais c'est vrai ça en plus ! » Le garçon s'écria.

« Non seulement tu m'as menti quand tu as dit qu'on te battait mais en plus tu continues à mentir même après avoir rencontré tes ``parents''. Tu te rends compte de ce que tu fais ?! Robin, tes parents doivent être mort d'inquiétude à l'heure qui l'est ! »

Un éclair venait de s'abattre sur la tête du garçon.

« Ça tombe bien... »

Zael allait ajouter quelque chose mais le changement de ton le fit taire.

« ...ils ne le seront pas comme ça.

--- Quoi ? »

Il tourna les talons, et commença à marcher dans la direction opposée à l'arrêt de bus.

« Attends, quoi Robin ?! T'es encore entrain d'inventer un bobard ?? »

N'en tenant plus, il courra vers l'anthro et lui cria au visage : « Mes parents sont morts Zael. Ils sont mort ! »

Il était abasourdi.

« Attends... tu es sérieux là ?

--- J'ai l'air de rigoler ?! »

Ses oreilles se rabattirent vers l'arrière et il prit une mine de chien battu.

« Mais pourquoi tu ne nous as rien dis ?

--- Parce que tous les gardiens que j'ai eu ont été des connards avec moi ! Tous des anthros », sa bouche se ferma immédiatement, « Tu ne sais pas ce que c'est que de se faire traiter comme un menteur par les gens. La police, les gars des services sociaux, PERSONNE ne m'a cru !

--- Mais Rob-

--- Non ta gueule. J'ai cru que je pouvais vous faire confiance, mais en fait vous êtes comme les autres. Tu m'as uniquement amené ici pour m'abandonner »

Le loup devint rouge de colère. Il siffla entre ses dents.

« Comment tu peux oser dire ça. On t'a pris à la maison et on t'a nourri. Je ne voulais que t'aider à te remettre avec tes parents.

--- En faisant quoi ?! En m'abandonnant ? », il se tourna, « Et tu sais quoi ? De toutes les espèces d'anthros qui existent, les pires sont les félins. Ils ont pris beaucoup de plaisir à me lacérer le dos. »

Avant que l'adulte ne puisse répondre, il courra dans la direction opposée, les mains sur les yeux.

« Robin reste ici !

--- Va te faire foutre ! »

Robin continua à courir pendant un bout de temps. Zael tenta bien de le rattraper au début, mais il fut vite distancé par le garçon.

Je suis vraiment trop con