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Les enfants ne sont pas des jouets - Chapitre 2 : Encore toi ?!

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Robin ouvrit aussitôt les yeux pour voir son cauchemar se réaliser devant lui. Le loup et le léopard le dévisageaient depuis l'encadrement de la porte, bloquant toute sortie pour lui. Paniqué, il se blottit contre le mur opposé. Il regardait tout autour de lui pour trouver une autre sortie mais tous les murs étaient en plexiglas. Sans oublier qu'il était bien trop faible pour fuir une deuxième fois.

Qu'ai-je bien pu faire pour mériter ça ?

Le loup s'approcha lentement mais sûrement de lui, cherchant un moyen de l'attraper sans lui laisser une chance de riposter. Il se mit à grogner.

« Grr et maintenant je suis obligé de faire le job de tes parents, allez viens ici. Ça nous facilitera la vie à tous deux. »

Robin secoua de la tête. S'il voulait sa peau, il n'avait qu'à venir la chercher.

Le loup sauta une première fois sur le garçon mais celui-ci avait déjà prévu le coup et s'était jeté contre le mur opposé. Il se plaqua dans le coin, attendant son assaillant. Le loup grogna de mécontentement. Il s'apprêta à l'attraper pour de bon lorsque le léopard essaya de le retenir.

« Za, tu vois bien que ce n'est pas comme ça que u le fera revenir chez lui. »

Robin écarquilla ses yeux alors que le loup se tourna vers son ami.

« On en a déjà parlé André, on ne peux pas le laisser seul ici. »

Il se tourna alors à nouveau vers le garçon.

Ne pouvant supporter l'inévitable, l'enfant se mit en boule, la tête dans les genoux, et ferma les yeux. Il avait sa fierté, mais trop c'était trop.

Le son de ses larmes touchant le béton arrêta le loup net. Il ne s'attendait pas à ce que le petit commence à pleurer. Le félin s'approcha de lui et lui murmura quelque chose. Pendant plusieurs instants, seul le son du vent et des pleurs se firent entendre dans la cahute.

Les murmures cessèrent et Robin entendis des bruits de pas vers l'extérieur. Quelqu'un s'approcha de lui, à quelque dizaines de centimètres de ses genoux. Robin s'attendait à ce que le loup l'attrape mais finalement, ce fut le chat qui prit la parole.

« Hum s'il te plaît excuse l'attitude de mon copain. Il est assez maladroit avec les enfants »

Robin ne répondit ni ne leva la tête. Le félin visiblement embarrassé se gratta l'arrière de la tête.

« Mmm j'imagine que tu n'es pas un enfant, tu m'as plus l'air d'avoir 12 ou 13 ans. C'est assez jeune pour être dehors à cette heure-ci.

--- J'en ai 15.

--- Oh. »

Il y eu un petit blanc de quelques secondes. Robin ne voyait pas où il voulait en venir. Il croyait qu'ils voulaient l'envoyer chez les flics.

« Désolé hum... je pensais que tu étais plus jeune.

--- Ça arrive assez souvent oui.

--- Hum hehe, je suis désol-

--- Vous êtes désolé je sais.

--- Hum okay... Tu sais où tu habites ? On pourrait te conduire là-bas. »

Robin ferma à nouveau les yeux.

Et voilà la question à 10 millions.

« Je n'habite nulle part... » Robin grommela entre ses dents.

Il voulait juste qu'il s'en aille à ce point.

« Pardon ?

--- Je n'habite nulle part ! »

Ses oreilles se rabattirent immédiatement.

Robin se maudit intérieurement pour avoir hurlé comme ça. Il allait être ramené en maison d'accueil si il continuait ainsi.

« Je ne veux pas retourner là-bas okay ? »

L'anthro regagna sa composition.

« Pourquoi ?

--- Allez-vous en. » Il se prit la tête dans ses mains.

Le léopard ne lâcha pas prise.

« C'est ce que tu veux ? Que je m'en aille ? »

Au fond de son cur, il voulait honnêtement que la bête reste. Après avoir été manipulé tant de fois, il pouvait plus ou moins voir quand une personne était de confiance ou non. Quelque chose dans le léopard le mettait à l'aise. Mais, il savait qu'il ne pouvait pas faire une seconde fois cette erreur. C'était aussi un félin après tout. Ils étaient né maître dans l'art du mensonge.

Il ne pouvait pas lui répondre clairement. Il recommença à pleurer dans ses mains et à renifler bruyamment, son rhume étant resté lui, un compagnon fidèle.

« Ohh petit... »

Il chercha quelque chose dans sa poche avant de lui tendre un paquet de mouchoirs. Robin lui jeta un regard interrogateur, incertain de l'action à faire. Il hocha de la tête et Robin pris un mouchoir d'entre ses pattes, faisant attention à ne pas les toucher. L'humain n'osait trop croiser son regard avec le sien, peur d'être prit en pitié.

« M-merci.

--- Oh il n'y a pas de problème petit tu peux prendre le paquet si tu veux, j'en ai d'autres à la maison de toute façon. »

Il ne fallait pas le lui dire deux fois. C'était devenu tellement rare que quelqu'un lui offre quelque chose par gentillesse.

« S'il vous plaît, ne m'emmenez pas à la police...

--- Oui mais-

--- M-mes parents ne veulent plus me voir... Ils m'ont jeté dehors... »

Cela lui faisait du mal de dire ça, mais c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour les faire partir. Même si cela devait entacher la mémoire de ses parents par la même occasion.

Les yeux du Léopard s'agrandirent brusquement et son poil se hérissa.

« Oh non... Oh non je suis désolé, je ne savais pas... »

Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit de plus, le loup le coupa de la porte.

« André... Le bus est là... »

Le mastodonte jaune et rouge s'approchait en effet de la bordure de la route.

Alors que mentalement le garçon laissa échapper un soupir de soulagement, le léopard lui, restait inquiet. Il jeta un regard implorant à son compagnon.

« Mais Za... Ses parents l'ont foutu à la porte... »

Robin cacha son visage de honte d'entendre cette phrase.

Le visage du loup se décomposa en un instant.

« Oh.

--- On peut pas le laisser là. »

C'était au tour du visage de Robin de se décomposer sur place. Finalement, il allait être livrer à la police pensa-il. Il se leva et à sa grande surprise, tendit sa patte au garçon.

« Il vient avec nous

--- Quoi ?! Les deux autres s'écrièrent.

--- Si on ne peut ni te ramener chez toi ni à la police alors pour cette nuit, tu la passe chez nous »

Le loup était abasourdit.

« André ! Pourquoi on n'en a pas parlé avant ?

--- Parce que je viens d'y penser », le félin fit en apposant un baiser sur son museau. « Et puis, je sais que tu n'es pas si mécontent que ça »

Le loup soupira.

« André... Tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire... »

Le félin le pris par le bras.

« S'il te plaît on en parle plus tard, j'ai vraiment envie de rentrer. »

Le loup leva les yeux au ciel.

« T'es impossible comme mec. »

Le klaxon du bus les fit tous sursauter. Le chauffeur s'impatientait. Le loup se tourna vers Robin, relativement vexé alors que le léopard se rendait déjà vers la cabine.

« C'est comme tu veux gamin. Soit tu restes, soit tu viens dans le bus avec nous »

Et il le laissa soudainement seul dans la cahute face à son dilemme.

Il les regarda partir, n'arrivant pas à se décider. Et pourtant il devait faire vite. Était-il prêt à faire confiance à des étrangers, des anthros qui plus est, pour la promesse d'un bon repas ? Son ventre gargouilla comme une réponse à sa question muette.

Le léopard était assis dans l'arrière du bus tandis que le loup s'installait à côté de lui. Le regard du garçon croisa celui du léopard à travers la vitre. Il semblait vraiment sincère. Malgré tous les préjugés qu'il avait sur les félins, celui-ci semblait différent. Après tout, il l'avait écouté. Il ne l'avait pas forcé à se rendre à la police. Mais si il se trompait, cela pourrait devenir la pire erreur de sa vie.

Le loup suivit le regard de son compagnon et regarda également le garçon, avant de lui faire signe d'entrer dans le bus. Le garçon n'hésita pas plus longtemps.

Quelques instants plus tard, Robin se dirigeait vers l'arrière du bus, un peu surpris qu'ils avaient déjà payé le voyage pour lui. A cette heure, le bus était quasiment vide à l'exception de quelques âmes errantes. Le bus recommença sa course. Robin manqua de tomber mais fut retenu au dernier moment par deux grosses pattes noires. L'aidant à se relever, le loup le fit asseoir en face d'eux.

« Pas l'habitude mmm ? »

Robin rougit un peu et acquiesça.

« Non pas vraiment. M-merci. »

Son compagnon pouffa de rire.

« Pas de problème petit, papa loup s'occupe de toi. »

Le canidé en question rougit instantanément, ses joues se colorant d'un rouge pourpre, visible même au travers de ses poils. Il lui donna un coup de coude dans le bide. Le léopard ria de plus belle tandis que l'autre commença à faire la moue. Robin ne put s'empêcher de pouffer de rire malgré la peur que lui inspirait les deux anthros.

Le loup vexé par son compagnon se pencha en avant vers lui.

« Tu ne nous a toujours pas dis ton prénom petit. Je m'appelle Zael et l'horreur à coté de moi s'appelle André. »

Cette fois ce fut au tour d'André de lui coller un coude dans le ventre.

« C-c'est Robin. »

André lui donna la patte pour la serrer.

« Enchanté Robin ! C'est un très joli prénom. »

Robin murmura un merci avant de baisser les yeux au sol. Les deux anthros se consultèrent du regard avant qu'André ne reprenne sa posture joviale. Il serra doucement sa main pensant le rassurer. Même si son étreinte restait contenue, Robin ne put s'empêcher de frissonner au moment où il lui prit la main.

« Si c'est ce qui te tracasse, on ne t'en veut pas pour ce qui s'est passé au marché. »

Se dégageant doucement de son étreinte, Robin le regarda dans les yeux, cherchant un indice qui pouvait lui indiquer qu'il mentait. Cependant Zael prit la parole : « Oui. Enfin, tu m'as quand même vachement foutu la honte devant tout le monde. »

André le serra avec un bras.

« Mais tout ça c'est du passé. Ce qui est important c'est maintenant.

--- Mmm mmm »

Ne voulant pas rester sur le sujet trop longtemps, le garçon les remercia de bien vouloir le prendre pour la nuit.

« Oh il n'y a pas de problèmes mon petit. On est content que tu passes à la maison. N'est ce pas Za ?

--- Mmm mmm »

Le loup le mettait un peu mal à l'aise. Le léopard semblait faire de son mieux pour mettre de l'ambiance mais quelque chose ne tournait pas rond avec son compagnon. Il se forçait un peu à leur sourire, ne voulant pas paraître impoli.

« J'espère que tu aimes les pâtes, c'est macaroni gratin fait maison aujourd'hui ! »

Il ouvrit son sac et sortit son paquet de pâtes comme pour en attester.

« Je ne suis pas très difficile sur la nourriture. Merci beaucoup monsieur.

--- Oh s'il te plaît appelle moi André ou Andy, j'ai l'impression d'être un vieillard quand tu m'appelles comme ça. »

Zael sourit à cette dernière remarque. Il reçu le paquet de pâte dans la face.

« C'est toi le vieux ici, idiot.

--- Ah pardon monsieur. »

Il éclata de rire, recevant de plus en plus de coups sur la tête.

Le reste du voyage se passa tranquillement. Les deux amis continuèrent à se chamailler le reste du voyage tandis que Robin restait sur ses gardes. Il avait finit par se détendre au fil du temps, et avait même rigolé à quelque unes de leurs blagues. Les deux anthros formaient le cliché typique d'un vieux couple marié. André semblait toujours content de tout, trouvait des points positifs à tout, tandis que Zael contredisait constamment le félin, prenant un malin plaisir à se moquer de lui.

Cependant, son intuition lui disait que quelque chose n'allait pas. L'attitude du loup le rendait mal à l'aise, tout comme le contact physique avec André. C'était beaucoup trop rapide pour lui. Il se fit une note mentale pour investiguer plus tard. Il fut subitement sorti de ses pensées lorsque le bus arriva à leur arrêt final. Il suivit les deux anthros jusqu'à la porte arrière et sortit.

Le bus les avait emmené loin hors de la ville. Ils étaient arrivés dans un des petits villages aux alentours. Même si l'ambiance n'avait pas tellement changée, on pouvait quand même dire que beaucoup moins de personnes vivaient ici. Des maisons coquettes flanquaient chaque rue. Cet endroit rappela à Robin sa vie d'avant, à l'orphelinat. Il secoua rapidement la tête pour oublier.

Le groupe marcha jusqu'à arriver à une petite maison de briques rouges. Un petit jardin entourait la maison, juste suffisamment pour avoir quelques fleurs et arbustes. André se tourna vers Robin.

« Je sais, ça ne paie pas de mine mais c'est tout ce qu'on peut se payer »

Le garçon n'en cru pas ses oreilles.

« M-mais c'est génial comme baraque ! »

Il sourit et le fit entrer dans leur demeure. Le salon était petit mais confortable. La maison avait clairement la taille pour accueillir un couple sans enfants. Il lui désigna le canapé.

« Installe-toi, je dois encore préparer le dîné. Zaaa ? » Le loup qui s'était à peine installé sur le canapé soupira d'avance.

« Tu peux aller préparer la chambre d'amis ?

--- Andy... »

Il fit alors mine de se fâcher, mettant ses mains sur ses cuisses.

« Allez, bouge ton gros cul du canapé.

--- Mais je viens à peine de m'asseoir...

--- Zaaaaaa ? »

Robin éclata de rire tandis que Zael grommela.

« Tu rirais moins si tu devais supporter ce mec à longueur de journée. »

Il se leva et fit mine de bouder. André lui fit un baiser sur le bout du museau.

« C'est pour ça que tu m'aimes. »

Zael devint rouge pourpre à nouveau et joua nerveusement avec ses doigts. Robin en resta bouche bée.

« S'il te plaît Andy, pas devant le petit...

--- Allez allez, je ne pense pas ça l'embarrasse tant que ça »

Zael ne paru pas satisfait de la réponse mais lui rendit le bisou avant de filer à l'étage. André se rendit alors dans la cuisine pour commencer à préparer le repas.

Robin était resté cloué sur sa chaise, incapable de faire la moindre phrase. Après avoir parlé avec eux dans le bus, il pensait qu'ils étaient simplement colocataires, ou juste de très bons amis. Est-ce qu'ils s'aimaient vraiment ? Il avait un peu de mal à le figurer. C'était la première fois qu'il rencontrait un couple du même sexe. Bien sûr il en avait déjà entendu parlé, mais c'était différent d'en rencontrer en réalité. Ça lui semblait bizarre. Il n'avait pas le courage de demander au loup, mais peut-être que le félin ne le prendrait pas mal.

André lui tournait le dos, afféré à préparer ses ingrédients. Robin pris son courage à deux mains et se lança.

« H-hum André ? »

Il se tourna vers lui en souriant.

« Oui Robin ? «

Robin déglutit. Il décida de poser la question directement.

« Vo- Toi et Zael êtes e-ensemble ? »

Il regarda immédiatement le sol, regrettant déjà d'avoir poser la question.

« C'est exact », fit-il en se fendant d'un large sourire, « Papa loup et moi sommes ensemble depuis bientôt trois ans.

--- J-je suis désolé de poser la question, c'est juste que-

--- Pas de soucis. Je comprends. C'est étrange de voir deux mecs ensemble »

L'enfant n'osa pas lever les yeux de ses pieds. Il se sentait honteux de ce qu'il pouvait penser de ces deux personnes qu'il connaissait à peine et qui lui offrait leur toit et leur repas. Si il se montrait trop curieux, qui sait ce que ces deux anthros feraient de lui. Le léopard continua.

« La plupart des gens trouvent ça bizarre. D'habitude on préfère le cacher en public. Juste histoire d'être sûr. J'espère que ça ne te dérange pas qu'on le montre ici ?

--- N-non pas du tout ! », s'écria-il presque immédiatement, « Je vous trouve... mignons tous les deux.

--- Aaaaaaw merci beaucoup mon petit », il lui donna un grand sourire, visiblement touché par le compliment, « C'est pas tous les jours qu'on a la chance d'entendre ça »

Quelques dizaines de minutes plus tard et ils étaient tous attablé pour manger. Zael et André continuaient à se chamailler comme des enfants pendant que Robin prenait son temps, savourant chaque bouchée avec délectation. A la fin, les deux anthros le regardaient même manger tellement il prenait de temps. Ensuite, ils montèrent avec lui pour lui montrer sa chambre. Robin était tout excité. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eut de chambre à lui.

Il les suivit dans les escaliers et dans les couloirs. L'étage semblait beaucoup plus petit que le rez-de-chaussée. Ils le menèrent vers une petite pièce au fond du couloir. Les murs lavande et le bleu des matelas du lit rendaient l'atmosphère de la pièce reposante. Une garde-robe et une armoire se trouvaient côte à côte en face du lit, tandis qu'un beau fauteuil molletonné se situait non loin de celui-ci. Cela faisait apparemment longtemps que cette chambre n'avait pas eu d'occupant.

Robin se retourna pour les remercier.

« Alors. Ça te plaît ? », lui demanda Zael, « De toute façon si ça t'plaît pas t'as qu'à changer toi-même.

--- C-c'est génial !

--- Ah ben tant mieux. »

Il se gratta la tête.

« Mm nous régleront le problème de tes parents demain. j'ai deux trois choses à leur dire. »

Robin déglutit. Il était piégé maintenant. André lui vint à la rescousse.

« On va pas trop l'embêter avec ça maintenant Za. Je pense qu'il a besoin d'une bonne nuit de sommeil après avoir passé plusieurs jours dehors », il lui fit un câlin, « En tout cas, Robin, si t'as besoin de quelque chose, notre chambre est juste en face de la tienne, et les toilettes sont au fond du couloir à gauche »

Le garçon était trop ému pour savoir quoi répondre.

« Merci pour tout ce que vous faites pour moi...

--- Aaaaw il n'y a pas de problème petit. »

Zael regarda l'horloge sur le mur.

« Tu devrais te coucher maintenant gamin. Il est tard.

--- Oui, et si tu as le moindre problème, n'hésite surtout pas à venir nous le dire »

Robin n'eut pas le temps de les remercier une nouvelle fois que Zael l'avait déjà pris dans ses bras et le transportait vers le lit. Surpris par le contact physique, son corps se paralysa complètement, s'attendant au pire qui, heureusement, ne vint jamais. Aussitôt pris, aussitôt déposé. Il fut recouvert de draps.

« Et voilà la belle aux bois dormants prête à s'endormir »

L'adolescent se retrouva dans le noir quelques secondes plus tard.

Aujourd'hui avait été une drôle de journée se dit-il. Son unique ami l'avait trahit, il avait été pratiquement capturé par la police à cause de deux anthros et ces mêmes anthros lui avaient offert leur toit et leur table.

Une lueur d'espoir s'était allumée dans son coeur. C'était étrange. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus ressentit cette émotion. De nouveaux rêves lui venaient à l'esprit.

Serait-il peut-être possible que... non non c'est idiot. Je les ai rencontré ce midi.

Bien que son cerveau disait à son cur que c'était impossible, il ne pouvait malgré tout s'empêcher d'y penser.

Mais malgré la tournure positive qu'avait prit la journée, il restait plus qu'inquiet pour la journée suivante. Il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire lorsqu'ils voudront inévitablement rencontrer ses parents.